L’équipe de France de basket n’a pas faibli après sa performance majuscule en quarts de finale, éliminant l’Allemagne jeudi à Bercy (73-69) à l’issue d’un match défensif mal embarqué et terminé dans la douleur, sur la ligne des lancers-francs, pour s’offrir une deuxième finale olympique de rang.
Les Bleus joueront samedi face aux États-Unis leur quatrième finale des JO, après 1948, 2000 et 2021, soit près de la moitié de celles disputées au XXIe siècle, après avoir terrassé le champion du monde allemand.
ON EST EN FINALE DES JEUX OLYMPIQUES 🇫🇷
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— Équipes de France de Basket (@FRABasketball) August 8, 2024
Il les avait pourtant laminés il y a moins d’une semaine en poules à Villeneuve-d’Ascq (85-71), mais depuis l’équipe de Vincent Collet est transfigurée. Elle a pris d’abord sa revanche sur le Canada (82-73), qui l’avait écrasée au Mondial-2023 (95-65), avant donc de rendre la monnaie leur pièce aux Allemands.
« Le cœur montré sur le parquet est juste hallucinant. Ce groupe, il est né en 2019, et c’est notre marque de fabrique. Les Allemands étaient plein de confiance, ils nous ont mis une branlée en poule. Mais depuis notre arrivée à Paris, il s’est passé quelque chose, et on a porté nos c…. », a lancé Evan Fournier.
Le succès a vraiment pris corps en début de quatrième quart-temps de feu, où les Bleus ont pris 13 longueurs d’avance à la suite d’un tir primé de Franck Ntilikina (66-53, 34e) consécutif à un contre de Victor Wembanyama sur Dennis Schröder.
Avant de faire le dos rond face à la ruade de la Mannschaft, revenue à deux unités à 38 secondes du buzzer (70-68) après un tir primé de Franz Wagner, jusque-là bien muselé.
Les 40 dernières secondes ont duré 10 minutes ou presque, et les Bleus ont d’abord soufflé quand Franz Wagner, encore, est sorti en touche après avoir mal maîtrisé un rebond, à 12 secondes de la sirène.
La fin s’est jouée sur la ligne des lancers-francs, où Victor Wembanyama (1/2, 71-68), sous les « Wemby, Wemby » des quelque 15.000 spectateurs, et Isaïa Cordinier (2/2 à 7 sec du terme, 73-69) ont fait preuve de sang froid.
Pour répondre à Schröder (1/2, 71-69) et faire éructer Bercy, une nouvelle fois.
Pour la deuxième fois en moins de 48 heures, également, Cordinier, joueur de rotation jusqu’à ces JO, a livré une performance exceptionnelle (16 pts, 7 rebonds et 2 interceptions) en attaque et en défense.
C’est lui, le fils de l’ancien international de handball Stéphane Cordinier, demi-finaliste aux JO-1996, qui a maintenu à flot l’équipe de France dans les dix premières minutes (11 points à la mi-temps) alors qu’elle était en difficulté (18-28, 11e).
En laissant beaucoup trop d’espaces à Schröder et à Franz Wagner, les deux pièces maîtresses qui s’étaient régalées vendredi dernier, inscrivant 52 points à eux deux (18 et 10 jeudi).
La moindre chance de qualification passerait par un travail défensif acharné sur la doublette allemande, avait affirmé Collet après le quart de finale.
Fournier a rendu hommage au sélectionneur depuis 2009 : « Il a un rôle prépondérant, c’est notre coach. Et ça fait deux matches qu’il nous sort des masterclass. »
Son équipe a rectifié le tir, avec le capitaine Nicolas Batum, Cordinier ou même les grands (Wembanyama, Yabusele) en chiens de garde.
L’association des tours jumelles Wembanyama-Gobert en défense (contre de Wembanyama sur Theis, 13e), l’activité de Yabusele (17 pts et 7 rbds au total) et le réveil de Wembanyama (7 pts dans le 2e quart-temps), enfin plus proche du panier (« 2+1 » puis claquette dunk à une main pour égaliser 33-33 à la mi-temps), ont remis d’équerre les Bleus à la pause.
Les Allemands n’ont inscrit que huit petits points dans le deuxième quart-temps, avant de prendre l’eau progressivement, sous les coups de boutoir des intérieurs français (9 pts d’affilée pour Yabusele dans le 3e quart-temps), et les éclairs des arrières français (tir primé d’Evan Fournier, 56-50, 39e).
Lesquels ont, comme l’ensemble de l’équipe, fait le dos rond dans une fin de match irrespirable rendant encore plus savoureuse cette deuxième finale d’affilée, qui a rempli de larmes les jeunes yeux de Wembanyama.
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