Berlin a promis vendredi d’être « ouvert » à l’égard du nouveau gouvernement italien d’alliance entre deux mouvements eurosceptiques et souvent critiques à l’égard de l’Allemagne, qui doit prêter serment dans l’après-midi à Rome. « Nous attendons la formation du gouvernement et serons ouverts à son encontre et ferons tout notre possible pour avoir une bonne collaboration« , a déclaré le porte-parole du gouvernement allemand Stefan Seibert lors d’un point presse régulier. « Nous sommes confrontés à des défis majeurs en Europe, tous ensemble, et nous serons en mesure de résoudre la plupart de ces défis non pas au niveau national mais seulement dans la coopération et une grande unité européenne », a-t-il estimé.
« C’est notre tâche commune de garantir cette unité, s’écouter les uns les autres, essayer encore et encore par le dialogue de trouver des solutions », a-t-il poursuivi. Quelques jours auparavant, le ministre des Affaires étrangères Heiko Maas s’était néanmoins montré plus sceptique. Il a dit espérer que la relation entre les deux pays ne serait « pas endommagée » par le Mouvement 5 étoiles (M5S, antisystème) et la Ligue (extrême droite), deux mouvements qui critiquent régulièrement l’Allemagne, l’accusant d’être responsable des politiques d’austérité en Europe.
Dans l’après-midi, le premier gouvernement italien d’alliance entre un jeune mouvement populiste et un parti d’extrême droite doit prêter serment. Il sera sous la direction de Giuseppe Conte, un juriste complètement novice en politique qui a promis une politique anti-austérité et sécuritaire. Après près de trois mois de tractations et de rebondissements inédits même pour un pays rompu aux crises politiques, les deux partis populistes ont finalement trouvé un compromis avec le président Sergio Mattarella qui exigeait des garanties sur le maintien de l’Italie dans la zone euro.
Berlin a également tendu la main vendredi au nouvel exécutif en Espagne, espérant poursuivre la coopération « dans un esprit de confiance mutuelle » entre les deux pays. Le chef du gouvernement conservateur espagnol Mariano Rajoy, coulé par un scandale de corruption, a été renversé vendredi par le Parlement, après plus de six ans au pouvoir en Espagne, et remplacé par le socialiste Pedro Sanchez. « Mariano Rajoy a contribué de manière décisive à ce que l’Espagne sorte de la crise économique et financière en mettant en place des politiques et réformes intelligentes », a salué M. Seibert.
DC avec AFP
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.