Le désastre épique vécu lors de la réponse COVID aurait dû inspirer un peu d’humilité, et inciter à repenser comment la santé publique a pu se fourvoyer à ce point. L’occasion était là, mais on a plutôt légué un désastre mondial.
C’est assez évident pour tout observateur averti. L’étape logique suivante aurait été de voir s’il y a des endroits dans le monde où les choses se sont plutôt bien passées, la Suède me vient à l’esprit déjà. Les pertes au niveau de l’éducation y ont été inexistantes, les écoles n’ont pas fermées. En général, la vie s’est déroulée normalement et avec de très bons résultats.
On pourrait penser que les mesures suédoises étaient justifiées. Malheureusement, nos dirigeants ne se soucient pas de ces preuves, apparemment. Ce qui les préoccupe, c’est le pouvoir et l’argent, à tout prix. En conséquence, nous assistons à un effort concerté non seulement pour reproduire les erreurs la prochaine fois, mais aussi les aggraver.
Les deux principales pièces à conviction sont apparues le week-end dernier :
– New York Times : « We’re Making the Same Mistakes Again » (Nous refaisons les mêmes erreurs) par Bill Gates.
– Wall Street Journal : « What Worked Against Covid : Masks, Closures and Vaccines » (Ce qui a fonctionné contre le Covid : masques, fermetures et vaccins), par Tom Frieden (ancien directeur du CDC).
Bill Gates profite de sa position privilégiée au New York Times pour plaider en faveur d’une entité d’urgence sanitaire mondiale, installée au sein de l’Organisation mondiale de la santé, et gérée par les mêmes personnes ayant mis sur pied la réponse pandémique. En d’autres termes, il s’agirait d’un organe central gouvernemental mondial chargé d’imposer les mesures de confinement dans le monde – des mesures permettant d’arriver à une nouvelle série de vaccins.
À l’en croire, il n’a rien appris du dernier gâchis créé. En fait, il n’a aucune honte. Selon lui, le seul problème est de ne pas avoir confiné assez rapidement, ne pas avoir distribué les vaccins assez rapidement et ne pas avoir mené assez de recherches plus tôt pour mettre au point un vaccin parfait. Et oui, cela nécessite nécessairement des recherches en gain de fonction.
En d’autres termes, selon Gates, la recherche doit continuer dans les laboratoires avec des travaux qui anticipent les pathogènes futurs, ce qui augmente le risque de fuites des laboratoires, pouvant nécessiter un vaccin et alors reconfiner jusqu’à ce que des milliards de doses soient injectés au profit des grandes pharmaceutiques.
C’est ainsi que l’on se retrouve dans une boucle infernale : la recherche sur le gain de fonction pour anticiper le prochain agent pathogène, en le créant on risque une fuite, qui libérera l’agent pathogène qui à son tour nécessitera un vaccin, ainsi le monde aura à se confiner en attendant son administration à des milliards de personnes.
Et n’oubliez pas que Gates n’est pas simplement un type écrivant un article d’opinion. Il est de facto le propriétaire de l’Organisation mondiale de la santé, et sa volonté de mettre en place une bureaucratie permanente en cas de pandémie a donc beaucoup de poids. La bureaucratie dont il rêve passerait outre la souveraineté nationale pour s’assurer qu’il n’y ait plus jamais de pays avec une autre approche comme la Suède.
« Il est difficile pour un pays d’arrêter seul la propagation d’une maladie », écrit-il. « La plupart des actions les plus significatives nécessitent une coordination au plus haut niveau de l’État ».
Le modèle est toujours le même et il est tiré du monde de l’informatique. Il y a un disque dur propre, analogue au corps humain ou à des sociétés entières. Ils fonctionnent bien, mais une menace exogène apparaît sous la forme d’un logiciel malveillant. Pour la contrer, nous avons besoin de logiciels mis à jour. Il est clair qu’il ne faut pas allumer son ordinateur tant que le disque dur n’a pas été nettoyé.
Je ne plaisante pas : la compréhension qu’a Gates des virus n’est pas plus sophistiquée que cela. Il n’a absolument rien appris depuis des années. Il répète encore les lignes ridicules de ses TED Talks d’il y a des années.
En réalité, cela n’a rien à voir avec les virus biologiques, que nous avons appris à gérer grâce au système immunitaire, un concept lui échappant totalement. Il trouve inconcevable que la meilleure stratégie pour les personnes en bonne santé soit d’être en contact avec le virus et d’entraîner leur système immunitaire. En fait, il est consterné par cette idée, préférant uniquement des substances injectables conçues pour lutter contre les maladies.
Il ne comprend pas non plus que les virus – des laboratoires ou de la nature – obéissent à la dynamique épidémiologique naturelle de la propagation des agents pathogènes. Plus ils sont mortels, moins ils ont de chances de se propager. L’inverse est également vrai : plus ils sont répandus, comme le COVID, moins ils sont graves.
La raison en est simple : un agent pathogène a besoin d’un hôte vivant. Certes, il existe d’autres variables telles que la latence, c’est-à-dire la durée de vie du virus dans l’hôte avant l’apparition des symptômes débilitants. À part cela, un laboratoire ne peut pas créer quoi que ce soit qui sorte de cette matrice par des jeux.
Si vous pouvez comprendre ce paragraphe, je peux vous promettre ceci. Vous en savez maintenant beaucoup plus sur les virus que Bill Gates. Et pourtant, c’est lui qui influence de façon décisive la politique de lutte contre les pandémies au niveau mondial. La raison est très simple : c’est son argent. Ce n’est certainement pas son intelligence. En fait, il est assez choquant de réaliser comment son argent a réussi à acheter le silence des scientifiques du monde entier, qui se sont montrés terriblement obséquieux et déférents à l’égard des idées que Gates colporte depuis des décennies.
Tom Frieden, l’auteur de l’article susmentionné paru dans le Wall Street Journal, en est un bon exemple. Malgré tous les problèmes liés à la réponse pandémique, écrit-il, nous savons ce qui fonctionne : masques, confinements et vaccins (idéalement obligatoires). L’article est agaçant au point que c’est même frustrant d’y répondre. Et ce, parce que sa conclusion est déjà intégrée dans la prose. Il propose une multitude de liens vers d’autres études au cas où vous douteriez de sa véracité, tout en évitant soigneusement le grand nombre d’études démontrant le contraire.
Probablement que j’ai passé trop de temps au cours de la semaine à examiner les preuves de sa thèse. En ce qui concerne les masques, il cite des études absurdes, datant d’il y a trois ans. L’une d’entre elles portait sur l’utilisation de masques en Arizona, pendant trois semaines et a révélé une différence dans les taux d’infection. Mais cette étude a été réalisée au cours de la plus petite vague initiale de 2020 et est entièrement invalidée par les analyses ultérieures des deux mêmes comtés, sans parler des centaines d’études de qualité qui n’ont montré aucune différence dans la propagation virale en fonction du port du masque.
Une autre étude provient d’un navire de la marine où l’on a demandé aux gens de s’autodéclarer. Il ne s’agit même pas d’une étude scientifique sérieuse et pourtant l’ancien directeur du CDC la cite. Cette même étude a été utilisée par le CDC pour justifier sa propre campagne en faveur des masques. Elle a été publiée dans la série MMWR sur une période de trois ans, qui comprenait certaines des pires données scientifiques jamais diffusées par une bureaucratie moderne.
En ce qui concerne les fermetures d’entreprises, M. Frieden ne prend même pas la peine de citer une étude pour les défendre. Il se contente d’affirmer le droit des gouvernements à fermer des entreprises à souhait. Ce que ces personnes ne mentionnent jamais, c’est que les fermetures d’entreprises incluent également le droit du gouvernement de fermer votre maison aux fêtes et votre église lors de services religieux. En d’autres termes, il s’agit d’une attaque massive contre les droits de l’homme, durement acquis depuis plus de 1000 ans.
Enfin, en ce qui concerne l’efficacité des vaccins, toutes les études qu’il cite sont basées sur des modèles informatiques bidons qui peuvent générer n’importe quelle conclusion en fonction des paramètres variables d’entrée. Il s’agit du type de modèles que les scientifiques sérieux travaillant, par exemple, dans le domaine de l’économie ont cessé d’utiliser il y a plusieurs décennies. Et pourtant, les épidémiologistes continuent de s’en servir pour justifier leurs politiques préférées.
Bien entendu, il ignore les centaines d’études réalisées aux États-Unis et dans le monde entier qui ne montrent aucune relation entre les interventions gouvernementales et les bons résultats en matière de santé au cours de la pandémie.
Il y a lieu d’être profondément alarmé par ces deux articles. Les auteurs parlent au nom de certaines des personnes les plus puissantes du monde. Ils expliquent exactement ce qu’ils veulent faire. Ils sont totalement imperméables aux preuves. Et ils révèlent toute leur ambition de passer outre, d’inverser et d’abolir effectivement tout ce que l’on appelait autrefois liberté.
Incroyablement, ils ont l’audace d’écrire ces choses même après les graves impacts qu’ils ont générés. Tout cela me rappelle le célèbre résumé de l’Empire romain écrit par le grand historien Tacite, paraphrasant Calgacus :
« Ces pillards du monde, après avoir épuisé la terre par leurs dévastations, fouillent l’océan : stimulés par l’avarice, si leur ennemi est riche ; par l’ambition, s’il est pauvre ; insatiables de l’Orient et de l’Occident : le seul peuple qui contemple la richesse et l’indigence avec une égale avidité. Ravager, massacrer, usurper sous de faux titres, ils appellent cela l’empire ; et là où ils font un désert, ils appellent cela la paix.»
Bill Gates et Tom Frieden ont créé un désert et l’ont appelé santé.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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