Depuis le 2 juillet 2017, la nouvelle Ligne à Grande Vitesse a été mise en route et Paris n’est plus qu’à 2h04 de Bordeaux. Chaque jour, 33 allers-retours sont programmés entre la métropole bordelaise et la capitale française, soit 35.000 places. Cet évènement, associé à la construction des lignes de Paris-Bordeaux, Toulouse-Bordeaux et Bilbao, propulse la ville au rang de carrefour du Sud-Ouest.
La gare de Bordeaux Saint-Jean s’est agrandie: elle devient fonctionnelle. Elle a été conçue par l’agence d’architecture AREP et les architectes fondateurs, Jean-Marie Duthilleul et Etienne Tricaud et François Bonnefille ont opté pour une architecture en gradins qui s’ouvrent sur le nouveau parvis sud, rue Terres de Borde. La particularité de la gare est le nouvel accès Belcier qui réunit piétons et voitures. Un parc de stationnement en silo est imbriqué à un « bâtiment voyageurs », qualifié principalement par un vaste hall de 2.500 m².
Restructuration de la gare, extension et projets d’avenir
Afin d’accueillir les flux de passagers provenant de la Ligne à Grande Vitesse, le pôle de la gare Saint-Jean connaît une restructuration qui s’inscrit dans le cadre du projet global Euratlantique. Ce projet s’étendra tout autour de la gare et verra à terme la construction de bureaux, logements, commerces, hôtels etc. Les voyageurs ont découvert, en juillet dernier en gare de Bordeaux Saint-Jean, les Halls 1 et 2 totalement réaménagés, offrant de la fluidité et du confort, et apportant de la transparence et de la convivialité.
À travers 14 chantiers, la gare Saint-Jean connaît depuis 2014, de grandes modifications: la rénovation de la grande halle et sa majestueuse verrière, le remplacement des escaliers mécaniques, le renouvellement des voies, le réaménagement des abris de quais et l’aménagement du pont du Guit… 2017! Le pôle d’échanges est enfin prêt.
Le salon d’honneur
Le réaménagement du salon d’honneur, tout en bois, offre une pause au calme, un peu à l’écart des flux, dans un cadre patrimonial : il propose des assises individuelles dans un lieu intime et contemporain.
Le Hall 2, agrémenté d’un parquet à bâtons rompus dans la continuité du salon, confère une ambiance chaleureuse à ce lieu. La suppression des poteaux, masquant l’accès au niveau inférieur, permet une liberté d’espace. Les menuiseries historiques extérieures ont également été rénovées.
Ces nouveaux espaces d’attente ponctuent l’ensemble des halls et proposent aux voyageurs des assises confortables, agrémentées de prises électriques. Un espace de jeux pour les enfants et une répartition des informations permettent d’attendre son train en toute tranquillité.
La luminosité et l’éclairage
La lumière souligne les aménagements et redonne une bonne lecture des espaces. Les verrières historiques participent à la luminosité des lieux, le plafond, les colonnes et boiseries retrouvent leur superbe beauté d’origine et illuminent le Hall 1.
L’ensemble du projet a nécessité la pose de 38 projecteurs à led blanc d’une durée de vie de 50.000 heures, 180 mètres linéaires de led, une couleur chaude de 3.000 kelvins, 114 appareils à led. L’éclairage de la carte historique et le système de mise en lumière de l’horloge, suivant le cycle circadien, ajoutent à l’embellissement du Hall 1.
Dans les espaces d’attente, un éclairage doux et chaud apporte une ambiance plus intimiste, créant des bulles de calme à proximité directe des flux de voyageurs. La lumière anime et sensibilise des espaces moins évidents comme les souterrains et les couloirs de transition entre deux halls.
Une extension de la gare Saint-Jean avec le hall 3
Les voyageurs disposent désormais d’une nouvelle entrée de gare qui accueille dans un espace unifié piétons et voitures, commerces et services. La gare reconfigurée permet d’augmenter la capacité d’accueil estimée à 18 millions de voyageurs par an avec l’ouverture de la LGV.
L’extension de la gare complète la réalisation d’un pôle d’échanges multimodal, à vocation métropolitaine, régionale et européenne: puisque le prolongement éventuel de la ligne LGV Sud-Europe-Atlantique vers Madrid et Lisbonne permettra la connexion des pays du Nord et du Sud de l’Europe avec les lignes vers Londres, Bruxelles et Amsterdam.
Ce pôle constitue une plateforme accessible à l’ensemble des modes de transport (bus, tramway, vélos, piétons, taxis et stationnement) et constitue aussi un nouvel espace de vie et de services.
Nouvelle entrée sur la ville, deux visages radicalement différents
Elle présente désormais deux visages radicalement différents, selon que l’on y accède par son entrée historique ou par le Hall 3 édifié pour l’arrivée de la LGV. L’ancienne gare, édifice imposant perpendiculaire à la Garonne, est dotée d’une façade classique, due à l’architecte Marius Toudoire (1852 – 1922) qui l’a construite, à la suite de la Gare de Lyon à Paris et de celle de Toulouse Matabiau. Elle est coiffée d’une immense verrière, aujourd’hui rénovée, qui est la plus grande de France.
La nouvelle entrée de gare, coté Belcier, respecte l’échelle urbaine du quartier. Les architectes ont opté pour une architecture en gradins qui s’ouvre sur le nouveau parvis Sud réservé aux piétons, aux vélos (220 arceaux), aux taxis et aux bus. Le rez-de-chaussée transparent accueille les services, la zone d’accueil, les commerces et les étages supérieurs sont réservés au parking.
Le nouveau hall d’accès de la gare répond aux fonctions principales d’une gare : l’accueil, l’espace d’attente, la vente de billets, la presse et la librairie, la vente à emporter destinée aux voyageurs. Il donne aussi accès au passage souterrain ferroviaire qui distribue l’ensemble des quais et permet de rejoindre la gare historique située de l’autre côté du plateau des voies. Il est ouvert à tous, notamment aux habitants du quartier Belcier et aux nouveaux habitants du quartier Euratlantique qui ont accès aux services complémentaires : commerces et espaces de restauration.
Le Hall 3 avec gare et parking imbriqués
Implantée au Sud-Est des voies, la nouvelle gare d’une surface de 2.500 m², dimension proche de celle du hall historique, l’un des plus vastes d’Europe, est de plain-pied avec le quartier Bercier.
Le Hall 3 offre de vastes espaces, clairs et aérés. Le parking en gradins, élément le plus élevé du projet, est situé en retrait par rapport à la rue, il crée un parvis dans le prolongement du mail arboré.
Le parc de stationnement, avec 7 niveaux pour un total 860 places, n’est pas seulement juxtaposé au nouveau bâtiment de la gare, mais imbriqué avec lui.
Un espace de vie lumineux et accueillant
Le parvis est réservé aux modes de déplacement doux, piétons et vélos. La rue des Terres de Borde est accessible aux transports en commun. L’accessibilité des personnes à mobilité réduite est assurée dans l’ensemble des bâtiments.
De part et d’autre du parvis, un dialogue s’établit entre les vieilles pierres blondes d’Aquitaine des maisons de la rue des Terres de Borde et les fines horizontales de béton clair de la nouvelle gare. Véritable vitrine de la gare, le Hall 3 crée un espace de vie, lumineux et accueillant, dans lequel voyageurs et habitants du quartier sont appelés à se croiser.
Légèreté et finesse remarquable
Le projet, conçu en collaboration avec le bureau d’études d’ingénierie MaP3, est d’une légèreté et d’une finesse remarquables pour ce type de réalisation. Plusieurs détails concourent à sa légèreté, notamment l’emploi d’éléments de béton précontraint, aux rives de dalle de seulement 11 cm d’épaisseur.
Les barrières de sécurité véhicules sont faites de deux câbles tendus. Ils sont repris tous les 7,80 m par des bornes en tôle pliée. Les câbles absorbent l’énergie du choc en grande déformation, ce qui réduit les efforts transmis aux dalles et contribue à leur légèreté.
Le chantier d’extension de la gare Saint-Jean, côté Belcier, a été conduit dans une démarche éco-responsable, avec mise en place d’un système de récupération des eaux de pluie, un traitement climatique basé sur la ventilation naturelle des espaces recevant du public et le respect d’une charte de faible nuisance.
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