Boris Johnson, fervent défenseur du Brexit même sans accord, lance mercredi sa campagne officielle pour prendre la tête du Parti conservateur et succéder à la Première ministre Theresa May.
De leur côté, des députés de l’opposition, soutenus par des élus conservateurs, vont demander au Parlement un créneau pour débattre de nouveau sur le scénario d’une sortie brutale de l’Union européenne, qu’ils veulent exclure. C’est pourtant une issue à laquelle l’ancien ministre des Affaires étrangères, donné favori parmi les dix candidats au poste de chef des Tories, s’est dit prêt.
Theresa May a démissionné vendredi de ses fonctions de cheffe du Parti conservateur, après avoir échoué à mettre en oeuvre le Brexit. Elle a demandé deux fois à Bruxelles de repousser le divorce, désormais fixé au 31 octobre au plus tard, après avoir vu le Parlement rejeter par trois fois son plan de divorce, conclu avec les dirigeants européens.
S’il est choisi comme chef des Tories et qu’il devient donc Premier ministre, Boris Johnson compte renégocier cet accord. Mais s’il n’y parvient pas, il a assuré que le Royaume-Uni quitterait l’UE le 31 octobre, « accord ou pas ». « Un report signifie la défaite. Un report signifie Corbyn », a-t-il déclaré en référence au chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn.
« Le débat des conservateurs sur le Brexit est devenu inquiétant, ridicule et téméraire », a jugé Keir Starmer, le référent du Brexit pour le Labour. « Nous ne pouvons pas nous borner à être des spectateurs alors que le prochain Premier ministre pousse pour un no deal sans le consentement du peuple britannique », a-t-il ajouté.
La requête des députés mercredi vise à réserver un créneau dans l’agenda parlementaire pour leur permettre de présenter, le 25 juin, un texte qui pourrait, s’il est adopté, empêcher la mise en oeuvre d’un Brexit sans accord. Boris Johnson, ancien maire de Londres, a été l’un des grands artisans de la victoire du référendum de 2016, qui a décidé à 52% de la sortie du Royaume-Uni de l’UE.
Habile et charismatique, il est le préféré des militants de base du Parti conservateur mais il est moins apprécié par ses pairs, qui lui reprochent ses gaffes et un certain dilettantisme.
D.C avec AFP
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