Les préfets ont reçu de nouvelles directives de la part du ministre de l’Intérieur, qui leur a demandé d’utiliser « leurs pouvoirs de contrôle » pour lutter contre la menace islamiste et de faire remonter toutes les informations faisant état de cette dernière. L’organisation des Frères musulmans est particulièrement visée.
Depuis son entrée en fonction, le nouveau ministre de l’Intérieur est monté au créneau sur de nombreux sujets, tels que l’immigration ou le trafic de drogue. Dans un entretien paru ce mercredi 16 octobre dans Valeurs actuelles, le nouveau ministre de l’Intérieur a abordé le sujet brûlant des Frères musulmans, une organisation islamiste fondée par Hassan el-Banna, au Caire, en 1928.
Ayant pour objectif originel d’imposer l’islam sunnite à travers le djihad, ses branches sont présentes aujourd’hui à différents échelons de la société sur le continent européen. À noter que sa branche cisjordanienne a donné naissance en 1987 au Hamas.
Alors que l’Égypte, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et même l’Autriche ont déjà classé la confrérie radicale et internationale comme une entité « terroriste », la France pourrait également emprunter cette voie. « Je n’écarte rien, confie ainsi Bruno Retailleau. Il faut particulièrement nous méfier de cet entrisme islamiste qui se déploie dans les associations, les clubs de sport, les écoles, jusque dans les collectivités territoriales. »
« Redoubler de vigilance et franchir une nouvelle étape »
Public Sénat relatait d’autres propos tenus ce 8 octobre par le ministre de l’Intérieur lors de son discours aux préfets, allant dans le sens d’une interdiction imminente : « Contre l’islamisme à bas bruit, dans lequel la mouvance des Frères Musulmans est passée maître, l’État doit redoubler de vigilance et franchir une nouvelle étape », déclarait Bruno Retailleau, demandant aux hauts fonctionnaires « de faire remonter rapidement toutes les informations » sur le sujet, et « d’user de (leur) pouvoir de contrôle » sur les « associations ou structures, qui (leur) semble poser problème ».
Au cours d’un entretien au Parisien début octobre, le ministre de l’Intérieur déclarait déjà que l’incrimination pénale de l’islam politique était actuellement « une piste de travail ». « Je pense que nous pourrions travailler, avec le ministre de la Justice, sur une nouvelle incrimination qui correspondrait à cet entrisme islamiste et aux menaces qu’il fait peser sur les intérêts fondamentaux de la nation », a une nouvelle fois indiqué le locataire de Beauvau à Valeurs actuelles.
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