Les députés ont ajouté vendredi au budget sport 15 millions d’euros pour le recrutement d’éducateurs socio-sportifs et pour que les clubs restent ouverts pendant l’été olympique de 2024 ainsi que, contre l’avis du gouvernement, 30 millions pour les équipements sportifs en zone rurale.
Un amendement, présenté par le gouvernement et la majorité, de 10 millions d’euros a été voté pour soutenir un millier de clubs afin de recruter et former 1000 éducateurs socio-sportifs, suite à la récente annonce d’Emmanuel Macron de mesures sur l’inclusion par le sport.
« Cela va dans le bon sens mais l’effort devra être poursuivi les années suivantes pour ne pas que ce plan ne retombe comme un soufflé », a lancé le député écologiste Jean-Claude Raux, rapporteur pour la commission culture, s’interrogeant sur la trajectoire du budget des sports après les JO.
« L’été doit être aussi olympique pour notre jeunesse »
Autre rallonge votée, toujours un amendement du gouvernement et de la majorité : cinq millions d’euros à destination des clubs pour l’été 2024. « Nous souhaitons que ces Jeux soient ceux de la France et pas seulement ceux de l’Île-de-France (…) » afin d’« aider les clubs », « souvent fermés l’été », a argumenté le député Benjamin Dirx (Renaissance). « L’été doit être aussi olympique pour notre jeunesse », a renchéri la ministre des Sports et des JO Amélie Oudéa-Castéra.
Surprise, en revanche, un amendement de Béatrice Descamps (Liot, Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires), soutenu par les Républicains, a été adopté contre l’avis du gouvernement afin d’ajouter 30 millions d’euros pour les équipements sportifs en zone rurale. La ministre a expliqué que « nos zones rurales ont été au cœur de la conception du plan 5000 équipements », et du second plan de 5000 équipements annoncé récemment.
Cet amendement « sera-t-il sauvé après le 49.3 ? », a lancé le député LFI Louis Boyard. En effet, le gouvernement a prévu de recourir au 49.3 qui lui permet de garder la main sur la copie budgétaire en retenant les amendements qu’il souhaite.
« 80% des investissements publics sont fléchés vers la Seine-Saint-Denis »
Le nombre d’équipements en Seine-Saint-Denis et l’héritage des JO ont aussi animé les débats. Aurélie Trouvé (LFI) a défendu, sans succès, un amendement pour un plan de 50.000 équipements sportifs en France alors la Seine-Saint-Denis compte trois fois moins d’équipements sportifs que la moyenne nationale. Pour les JO, « 80% des investissements publics sont fléchés vers la Seine-Saint-Denis », a affirmé la ministre des Sports.
Le débat sur les crédits de la jeunesse se sont focalisés sur le service national universel (SNU). « Il n’est pas adapté aux besoins de la jeunesse », a critiqué Soumya Bourouha (PCF) « La jeunesse a du mal a se loger, elle est même expulsée pour les JO et vous allez mettre deux milliards dans un service universel bidon », a aussi critiqué le député écologiste Julien Bayou. L’examen des crédits n’a pas pu être achevé dans le temps imparti.
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