Si la SNCF se défend de telles accusations, les usagers, eux, se sont plaints des conditions sanitaires déplorables de certains trains Ouigo. Entre la climatisation en panne, les toilettes sales ou hors-service ainsi que des cafards et des larves, une voiture de la rame 774, effectuant la liaison entre Lyon et Paris, est particulièrement pointée du doigt.
Les syndicats sont au courant, d’ailleurs, le 11 août dernier, un communiqué dénonçait les conditions de voyage dans ces TGV à bas prix. Le nombre important de vacanciers et la canicule ont sans doute contribué à accentuer les piètres conditions d’hygiène de la rame 774, qui circule entre Paris et Lyon Saint-Exupéry.
« C’était le pire trajet en train de ma vie »
« Des cafards au niveau de la grille d’aération sous les vitres, pas de climatisation en pleine canicule. Des toilettes à l’odeur infecte… C’était le pire trajet en train de ma vie », a détaillé auprès du Parisien, une sexagénaire ayant emprunté le TGV Ouigo fin juin.
Pourtant, la SNCF certifie que les problèmes ont été identifiés et réglés fin juillet. « Pour les climatisations, le taux de fiabilité est actuellement de 99 %. Quant aux WC, dans une rame Ouigo, il y en a huit, en haut et en bas donc ça laisse des solutions alternatives si certains sont fermés », a-t-elle expliqué à Actu.fr. Toutefois, le 4 août dernier, deux agents de la société ferroviaire ont exercé leur droit de retrait et ont ainsi refusé de travailler à bord de la rame 774, précise le quotidien francilien.
« Nous ne sommes plus en mesure aujourd’hui d’assurer des conditions de voyage décentes »
Quant aux syndicats, ils reconnaissent sans conteste l’insalubrité de ces trains Ouigo. La CGT-Cheminots de la gare Lyon-Perrache a indiqué dans un communiqué de presse ce 11 août que « la réalité à Ouigo, c’est que nous ne sommes plus en mesure aujourd’hui d’assurer des conditions de voyage décentes et de garantir des rames saines à nos voyageurs et, par extension, d’assurer des conditions de travail acceptables pour les cheminots concernés ».
Selon Abdelkader Bensadoun, le secrétaire du syndicat, « les rames des Ouigo font beaucoup plus de kilomètres que les TGV classiques, afin d’être rentabilisés au maximum », relate encore Le Parisien. « En plus de ça, le parc de 38 trains est sous-dimensionné pour assurer tous les trajets prévus. Leur passage en atelier de maintenance est ainsi très court. Ça ne permet pas de régler tous les problèmes d’insalubrité ou de panne technique », conclut-il.
***
Chers lecteurs,
Abonnez-vous à nos newsletters pour recevoir notre sélection d’articles sur l’actualité.
https://www.epochtimes.fr/newsletter
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.
