Intolérant léger ou vraiment intolérant au lactose, le diagnostic n’est pas toujours facile à faire. Notre mode de vie, notre âge, notre origine culturelle ainsi que nos habitudes alimentaires sont autant de facteurs qui rendent parfois difficile l’absorption du lactose par notre organisme.
Force est de constater que nombre d’entre nous se sentent mieux en consommant moins, voire plus du tout de produits laitiers: «Je dors beaucoup mieux la nuit, mon transit est plus tranquille sans flatulence ni fermentation, mon état psychique s’améliore, j’ai plus de facilité à me concentrer sans assoupissement, ma peau est plus homogène, mon addiction à la nourriture semble s’atténuer».
Le lactose, un glucide
Le lactose est composé de deux molécules: le glucose et le galactose. Pour que le lactose soit digéré, ces deux molécules doivent être séparées par une enzyme fabriquée par l’organisme, la lactase. Nous parlons d’intolérance lorsque la lactase est absente ou n’est pas produite en quantité suffisante: c’est alors que le lactose cause des troubles intestinaux. Les symptômes les plus fréquents liés à l’intolérance au lactose sont des ballonnements, des diarrhées, des crampes intestinales et parfois des vomissements. L’éviction ou la diminution des produits laitiers chez l’adulte permettent l’atténuation de ces désagréments jusqu’à disparition.
Le lactose, dans le lait et les produits laitiers
Mais on retrouve également le lactose dans de nombreuses autres catégories d’aliments en raison de sa large utilisation par l’industrie agroalimentaire. La poudre de lait est en effet souvent ajoutée dans de nombreux aliments transformés à des fins technologiques telles que la fixation d’arôme, le contrôle de la coloration, la prolongation de la durée de conservation. Le lactose est également présent dans certains médicaments. Ses dérivés se nomment poudre de lait, matières sèches solides du lait, caillé de lait, lactosérum (petit lait) ou caséine, farines hautes protéines, lactalbumine, lactitole (E966), lactose, lactoferrine, lactoglobuline, arôme naturel, solides de lait sans matières grasses, protéine de lait et concentré de solides de lait.
La lactase, une affaire de gènes
Quand on a décodé le génome d’un Néandertalien, on a découvert qu’il possédait un gène d’intolérance au lactose. Il ne pouvait digérer le lait puisqu’il n’en consommait pas. Les descendants du Néandertalien se sont mis à l’agriculture et à l’élevage, par conséquent ils se sont nourris du lait des animaux qu’ils élevaient. On suppose que, au fil des siècles, ce gène a subi une mutation et s’est transformé en son contraire, c’est-à-dire en gène de tolérance au lactose qui s’est ensuite transmis de génération en génération. Actuellement, c’est lorsque bébé remue dans le ventre de sa maman que l’activité de la lactase est à son maximum. Puis, à partir du sevrage et au fil des ans, il fabrique de moins en moins de lactase. On parle d’hypolactasie. En Asie et en Afrique, cela intervient vers l’âge de 2 ans alors qu’au Japon cela intervient vers 6-8 ans et en Finlande vers 10-15 ans. La diminution de la production de lactase semble donc génétiquement programmée mais pas de la même façon chez tout le monde. Plus on vit au nord de la planète, plus on fabrique de lactase, plus on vit au sud, moins on en sécrète.
Par ailleurs, c’est à Okinawa au sud du Japon, que l’on dénombre le plus de centenaires. Le secret de ce record de longévité réside en grande partie dans leur façon de s’alimenter. Elle est à la fois peu calorique, riche en produits végétaux et pauvre en produits animaux. Si l’on souhaite reproduire le régime Okinawa, il nous faut trouver d’autres sources de calcium que celles apportées par les produits laitiers, lesquels sont quasiment inexistants dans ce pays.
Une alimentation riche en calcium non issu d’animaux
Pour maintenir un régime équilibré, il est conseillé de manger d’autres aliments riches en calcium, dont voici une liste non exhaustive: le jus d’orange enrichi, le saumon ou les sardines en conserve avec leurs arêtes écrasées, le thon, le tofu avec calcium, le lait de soja enrichi, la farine d’avoine et le pain complet. Tous les produits à base d’amandes sont les bienvenus, noix, noix du Brésil ainsi que les figues sèches. On peut y ajouter les olives, les épinards, les poireaux, les bettes, le fenouil, le cresson, le céleri, les navets et leurs feuilles, les salsifis et tous les crucifères (brocoli, chou, choucroute…) ainsi que les feuilles de pissenlit, les haricots et la rhubarbe. Certaines algues: kombu, wakame, nori vert, ulve. De nombreuses herbes fraîches ou en poudre: marjolaine, basilic, thym (le thym contient 20 fois plus de calcium que le lait), la sauge, le romarin, l’estragon, l’aneth, la cannelle, le sésame (10 fois plus de calcium que le lait). Sans oublier l’eau minérale: 500 à 600 mg de calcium par litre. Sans calorie, sans sucre, sans graisse et sans phosphore, l’eau a aussi l’avantage d’être riche en magnésium.
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