Le maire de Nice Christian Estrosi a annoncé qu’il quittait à son tour Les Républicains et appelé, après le psychodrame autour des régionales en Paca, à « reconstituer une grande formation politique ».
« Je m’en vais de LR », une décision « pénible pour le gaulliste que je suis », a expliqué le 6 mai M. Estrosi au Figaro, en dénonçant « la dérive d’une faction qui semble avoir pris en otage la direction du parti » pour faire capoter le projet d’alliance entre La République En Marche (LREM) et Les Républicains (LR) aux régionales.
S’il se dit « gaulliste depuis toujours », M. Estrosi déplore n’avoir « jamais subi une telle violence dans (son) parti » que lors des discussions autour de cette affaire depuis dimanche, où il assure avoir été qualifié, tout comme M. Falco, de « malfaisant ».
Éric Ciotti dans le collimateur
« Ce qui est malfaisant c’est de ne rêver que d’entre soi » et « de pactiser avec nos ennemis de l’extrême droite », lance-t-il au journal. M. Estrosi demande aux Républicains de « dire clairement qu’en toutes circonstances et dans toutes les élections, ils feront barrage à l’extrême droite avant toute chose ».
Le maire de Nice précise que Le Canard enchaîné a « apporté les preuves » qu’Éric Ciotti a négocié à son avantage un accord secret avec le Rassemblement national (RN) lors des dernières législatives, ce qu’a démenti le député des Alpes-Maritimes, contacté par nos collègues.
« Je regrette toujours les départs, mais cette décision a le mérite de la cohérence », a de son côté déclaré le président de LR Christian Jacob. « Conformément aux valeurs de notre famille politique, nous sommes et nous resterons les opposants déterminés à l’idéologie du Rassemblement national », a-t-il ajouté.
« Je n’ai rien négocié avec qui que ce soit »
Pour le maire de Nice, qui avait lancé son mouvement politique « la France audacieuse » en septembre, « il est temps de reconstituer une grande formation politique moderne pour rassembler les gens de droite et du centre autour d’un vrai projet où l’on ne passe pas son temps à parler de soi en bureau politique mais d’industrie, d’environnement, de sécurité, d’immigration contrôlée ».
Considéré comme « Macron-compatible », M. Estrosi avait jeté un pavé dans la mare en septembre dernier en suggérant un accord entre la droite et Macron pour 2022.
« Je n’ai rien négocié avec qui que ce soit, car je n’attends rien et Nice compte plus que tout à mes yeux. Le prix de ma liberté est trop précieux », conclut-il.
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