Après un passage aux urgences de l’hôpital de Gisors (Eure), un homme a été renvoyé chez lui alors qu’il venait de faire un AVC (accident vasculaire cérébral). Le verdict est tombé une semaine plus tard.
Une femme dont le mari a été victime d’un AVC en novembre 2024, a témoigné ce lundi de la malheureuse expérience vécue lors du passage de ce dernier au service des urgences de Gisors (Eure). « Ils ont laissé sortir mon mari qui venait de faire un AVC avec comme seul traitement du Doliprane et du Tanganil, un médicament pour les vertiges », a déploré cette habitante de Sérifontaine (Oise) auprès de L’Impartial.
« J’ai même tenté d’alerter le personnel soignant »
Pourtant, ce soir du 8 novembre 2024 en arrivant aux urgences, l’homme avait des symptômes similaires à ceux d’un AVC. Après avoir examiné le scanner du patient, le médecin a cependant estimé qu’il n’y avait rien de préoccupant dans son état de santé et il l’a donc renvoyé chez lui.
En venant le chercher, son épouse a « tout de suite vu que ce n’était pas possible de le laisser sortir dans cet état ». « Paniquée, j’ai même tenté d’alerter le personnel soignant. Mais rien n’y a fait. Il a fallu rentrer à la maison », raconte-t-elle.
Mais l’état de santé de l’homme ne s’est pas amélioré et sa femme, très inquiète, a décidé de faire appel à un autre médecin. Six jours plus tard, elle a enfin pu obtenir un rendez-vous en région parisienne. Après avoir réalisé une IRM (Imagerie par résonance magnétique) – examen qui n’avait pas pu être effectué aux urgences de Gisors faute d’appareil – le diagnostic est tombé. Il s’agissait effectivement d’un AVC.
Pourquoi aucune prescription d’IRM n’a-t-elle été prescrite ?
Que s’est-il donc passé au sein du service des urgences de Gisors dans la nuit du 8 au 9 novembre 2024 ? Nos confrères, qui ont pu consulter un document émis par la direction de l’hôpital de Gisors, mentionnent que le service avait été particulièrement chargé ce soir-là. Le médecin aurait par ailleurs « manqué » un élément, à savoir une « petite image hypodense de l’amygdale cérébelleuse droite, non décrite sur le scanner réalisé sur la garde du 8 au 9 novembre 2024 ». La direction de l’hôpital mentionne cependant qu’un « scanner négatif n’élimine en rien formellement un AVC » et que seul une IRM complémentaire « est l’examen le plus sensible ».
La femme du patient peine toutefois à comprendre pourquoi « aucune prescription d’IRM n’a été réalisée à l’issue du passage aux urgences ».
Interrogée par L’Impartial, la direction du Pôle sanitaire du Vexin n’a pas répondu aux sollicitations du média. Quant à la famille du patient, elle a signifié à nos confrères initier un recours auprès du tribunal administratif.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.