La chasse aux oiseaux à l’aide de filets à Chypre a baissé de 90% par rapport à 2002, un record dû principalement à la répression du braconnage dans les zones militaires britanniques de l’île méditerranéenne, a indiqué lundi une ONG.
« Cette diminution jamais enregistrée est surtout due aux progrès accomplis ces deux dernières années dans la base britannique de Dhekelia (sud), la principale zone de chasse de l’île », a affirmé l’association de protection des oiseaux Birdlife Cyprus dans un communiqué.
Selon une enquête menée à l’automne 2018 par l’ONG, le niveau de captures au filet a diminué de 90% par rapport aux premières données collectées en 2002. En vertu des accords ayant conduit à l’indépendance chypriote en 1960, le Royaume-Uni a gardé deux importantes bases souveraines dans cette île stratégique aux portes du Moyen-Orient.
L’ancienne puissance coloniale possède des forces de police dans la base de Dhekelia chargées de poursuivre les braconniers. Birdlife Cyprus a toutefois exprimé son inquiétude concernant la hausse du braconnage dans le reste de l’île.
« Alors que la vue d’ensemble est celle d’un succès et d’un soulagement pour les oiseaux migrateurs en Europe, la hausse du nombre d’oiseaux tués avec des filets enregistrée à l’automne 2018 dans la République (de Chypre) nous oblige à être vigilants », a ajouté l’ONG.
Près de 335.000 oiseaux ont été capturés à Chypre l’automne dernier, d’après l’ONG.
Birdlife Cyprus a indiqué que la diminution dans les bases britanniques était le fruit du travail de la police, qui a notamment augmenté ses patrouilles et introduit des peines dissuasives à l’encontre des braconniers. L’ONG a reconnu que les autorités chypriotes avaient fait des efforts, en mettant en place des amendes pour les personnes prises sur le fait, mais appelé à plus de mesures.
« Le problème du braconnage n’est toujours pas résolu », a-t-elle poursuivi. Piégés par des branches enduites de colle ou des filets, des centaines de milliers d’oiseaux migrateurs sont tués puis servis chaque année en secret dans des restaurants de l’île méditerranéenne. Cela affecte plus de 150 espèces d’oiseaux, principalement migratoires.
La faible application des lois punissant « la vente illégale d’oiseaux capturés dans les restaurants et les gros braconniers organisés restent un problème », a affirmé Martin Hellicar, à la tête de Birdlife Cyprus.
D.C avec AFP
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