Une nouvelle manifestation interdite contre les bassines, devenues le symbole des tensions autour de l’eau, donne lieu à de violents affrontements samedi dans les Deux-Sèvres, où des milliers de personnes ont convergé dont de nombreux militants radicaux.
Un long cortège a commencé à défiler en fin de matinée, composé d’au moins 6000 personnes selon la préfecture et d’environ 25.000 selon les organisateurs — le collectif d’associations « Bassines non merci », le mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre et la Confédération paysanne. La manifestation, interdite comme la dernière à l’automne, a convergé vers la « bassine » de Sainte-Soline, réserve d’eau en construction dans la région pour l’irrigation agricole.
?? FLASH – Situation chaotique à #SainteSoline. Jets de cocktails molotov sur les gendarmes, qui font usage massivement de gaz lacrymogène. Plusieurs blessés dont un photographe. (témoins/BFMTV) #DeuxSèvres #megabassines pic.twitter.com/h9Yxlx0Ohw
— Mediavenir (@Mediavenir) March 25, 2023
« Le but, c’est d’approcher et d’encercler la bassine pour faire stopper le chantier », a affirmé un membre des Soulèvements de la Terre au départ du cortège qui s’est ensuite scindé en plusieurs groupes à cette fin. À l’approche du chantier, défendu par les forces de l’ordre, de violents affrontements ont éclaté rapidement avec des militants radicaux, à coups de multiples jets de projectiles, de tirs de mortier et d’explosifs d’un côté ; de gaz lacrymogènes et de canon à eau de l’autre, selon des journalistes de l’AFP.
La plupart des manifestants restés pacifiques
Vers 13H30, les abords de la bassine ressemblaient à une scène de guerre, avec de très nombreuses détonations, qu’observaient de loin, et au son des bandas, la plupart des manifestants qui sont restés pacifiques. Plusieurs véhicules de gendarmerie ont pris feu sous les vivats de certains. Aucun bilan n’a été fourni pour l’instant, mais des appels aux « medics » commençaient à se faire entendre et la gendarmerie a diffusé l’image d’un photographe blessé à la tête.
« Alors que le pays se soulève pour défendre les retraites, nous allons simultanément faire front pour défendre l’eau », revendiquent les organisateurs, qui ont installé un campement à quelques kilomètres de Sainte-Soline, sur la commune de Vanzay, en bordure du périmètre d’interdiction. « Ne tombez pas dans la violence, la vraie violence c’est celle de l’État », avait précédemment lancé à la foule Julien Le Guet, porte-parole de « Bassines non merci », sous le coup d’un contrôle judiciaire qui le prive de manifestation.
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