Les dynasties se sont succédé à la tête de la Chine ancestrale, lui apportant à chaque fois des principes et des apports culturels qui ont permis à la Chine plus que millénaire de présenter au monde une culture diversifiée tant dans le domaine artistique que philosophique et spirituel, un art de vivre en société et une sagesse qui ont sous certains aspects inspiré de nombreux principes occidentaux.
La culture ancestrale chinoise est riche et variée. Elle serait d’inspiration divine comme le précisent les mythes fondateurs chinois. Ainsi, parmi les différentes dynasties qui se sont succédé à la tête du pays, la dynastie des Tang de 618 à 907, soit 289 ans, ne fut pas celle qui dura le plus longtemps car selon les éléments tirés de l’histoire de Chine, la dynastie qui occupa la plus longue période fut celle des Zhou de -1046 à -756 soit 790 ans. Pour autant, elle reste le symbole d’une Chine riche, prospère et ouverte sur le monde.
Un pays ouvert sur le monde qui s’inspire du bouddhisme et du taoïsme
Au niveau religieux, le bouddhisme avait déjà fait son apparition en Chine. Mais la Chine sous la dynastie des Tang, grâce à son ouverture sur le monde et à l’esprit de tolérance qui régnait chez les empereurs fondateurs tels que l’empereur Gaozu (566 – 635) qui régna de 618 à 626 et fut le père de l’empereur Taizong (599 – 649), va permettre au bouddhisme et au taoïsme de se développer. Le bouddhisme sera adopté par la famille royale.
La dynastie des Tang, ou treizième dynastie, favorisera le développement des échanges pratiqués avec les autres pays asiatiques, tels que le Japon ou la Corée ou encore les pays orientaux comme les pays arabes et verra la prospérité s’installer grâce au commerce et à l’amélioration de l’administration centralisée, héritée des Han. Ces éléments allaient entraîner une augmentation importante du budget de l’État et donc de la richesse du pays. Mais cette centralisation excessive allait aussi être à l’origine de la chute de cette dynastie qui à la longue se transformera en une organisation qui manquera de souplesse et sera envahie par la corruption, le tout créant à terme une insatisfaction dans la paysannerie et des révoltes.
L’âge d’or de la littérature et le renouveau de l’art de la peinture
Cette époque est aussi nommée « âge d’or » de la littérature chinoise, et plus précisément dans le domaine de la poésie classique. De fait, la poésie sous les Tang sut allier la finesse, les règles de construction très rigoureuses du poème antique à la vie quotidienne, tout en puisant dans le répertoire des mythes et légendes fondateurs chinois. Les dynasties qui ont suivi n’ont pas su égaler cette écriture poétique, mais ont pu puiser dans cette richesse pour faire émerger toute une littérature inspirée de cette époque.
Ainsi la vie du moine Xuanzang (602-664) va donner naissance quelques siècles plus tard à l’ouvrage Le voyage vers l’occident, qui relate sous forme romancée la véritable histoire de ce moine bouddhiste qui s’est rendu en Inde à la recherche des textes sacrés. Li Bai (701-762) et Du Fu (710-772) furent parmi les poètes les plus célèbres. À l’instar de l’ensemble des poètes et écrivains de cette période, les principes du taoïsme et du bouddhisme guidaient leurs œuvres mais surtout leur vie quotidienne.
La peinture des paysages commença aussi à se développer sous la dynastie des Tang. Cette peinture est considérée comme ayant été inspirée par la calligraphie. De plus, elle repose sur une philosophie bouddhiste dominante. En dehors des paysages, certains éléments de la vie quotidienne des nobles font leur apparition dans les thèmes dominants. Ainsi le cheval, animal stratégique car il aide à se déplacer très vite, apparaît. Il est représenté sous différentes formes, mais on le voit aussi selon une approche ludique à travers un jeu qui ressemble au polo: le jiju ou « frapper la balle ».
Une société où l’art prend sa source dans la vie quotidienne
La dynastie des Tang outre le développement du commerce et des arts voit aussi l’essor d’une société où le cheval et la science autour du cheval tiennent une place importante. Il ne faut pas oublier que les empereurs fondateurs viennent du nord de la Chine, région qui a été fortement influencée par les invasions barbares et où le cheval tient une place incontournable.
Animal stratégique, source des victoires militaires, qui permet un déplacement rapide, il devient un élément incontournable du jeu de jiju. Les hommes en font leur équipier privilégié, mais les femmes aussi s’en servent. D’ailleurs des femmes pratiquaient le jeu du jiju à cheval, mais pour que cela soit moins dangereux, les ânes remplaceront les chevaux ou encore les femmes joueront parfois à pied, inaugurant ainsi un jeu qui ressemble au golf. Un poète de la dynastie des Tang, Wang Zi’an (650-676), aborde d’ailleurs ce jeu appelé Bu Da qui veut dire « marcher et frapper » ou encore appelé Chui Wan, « frapper la balle ».
Les femmes jouissent aussi d’une certaine liberté et peuvent, grâce au cheval, se déplacer d’une manière un peu plus libre. Ainsi, tant dans leurs vêtements que dans leur comportement, un vent de liberté fait son apparition dans un pays qui a toujours appliqué les règles de bienséance héritées du confucianisme et qui reposaient sur une application dans la vie quotidienne des principes du bouddhisme et du taoïsme.
L’ouverture a permis le rayonnement culturel et commercial du pays vers les pays asiatiques mais aussi vers certains pays orientaux et les Turcs ouïghours devinrent d’ailleurs les meilleurs alliés politiques des Chinois à cette époque. Cette ouverture emmena le développement des échanges culturels entre les pays. Ainsi des étudiants venaient en Chine apprendre les principes philosophiques du bouddhisme et du taoïsme, mais certains Chinois étaient aussi invités à venir résider dans des cours à l’étranger pour y apporter leur savoir-faire dans le monde des arts, de la culture et de la philosophie.
C’est autant la valeur humaine fondée sur les principes du confucianisme, du taoïsme et du bouddhisme, qu’une richesse matérielle, culturelle et une ouverture au monde qui vit la Chine échanger tant avec des pays comme la Corée ou le Japon ou encore avec l’Inde et les pays arabes, qui sont à l’origine du rayonnement et de la prospérité du pays sous cette dynastie.
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