Les médias chinois ont récemment rapporté deux cas de coronavirus qui révèlent les difficultés à détecter les infections chez des patients qui peuvent ne présenter aucun symptôme pendant plusieurs semaines après leur exposition initiale au virus.
Le nouveau coronavirus 2019 (2019-nCov) a fait son apparition à Wuhan, dans la province de Hubei, au centre de la Chine, début décembre 2019. Au moins des dizaines de milliers de personnes ont été infectées en Chine, avec plus de 900 décès, bien que les experts affirment que les chiffres réels sont probablement plus élevés.
Les nouveaux cas en Chine montrent les difficultés à diagnostiquer les patients et à empêcher la propagation de la maladie.
Des diagnostics contradictoires
Le 9 février, le gouvernement de la ville de Meihekou, dans la province de Jilin, au nord-est du pays, a publié un avis public expliquant un cas inhabituel de coronavirus.
Meihekou a une population d’environ 600 000 habitants et se trouve à plus de 2 000 km au nord de l’épicentre du coronavirus, à Wuhan.
Une patiente non désignée est retournée dans la ville du nord le 23 janvier après avoir visité Wuhan.
Le 27 janvier, la patiente a commencé à avoir de la fièvre. Un premier test effectué le 29 janvier est revenu positif.
Mais un second test, effectué le 31 janvier, a révélé que la patiente était exempte du coronavirus. En raison de ces résultats inhabituels, les médecins lui ont fait passer quatre autres examens.
Les quatre tests sont tous revenus négatifs, mais la patiente présentait des symptômes du coronavirus.
Après avoir analysé les résultats, plusieurs médecins ont conclu que la patiente était infectée par le coronavirus.
Selon l’avis, l’état de la patiente est maintenant stable, et elle pourrait bientôt sortir de l’hôpital.
Pas de fièvre du tout
Le 9 février, la chaîne publique chinoise CCTV a annoncé que M. Yi, du comté de Shehong, dans la ville de Suining, dans la province du Sichuan, n’avait pas développé de fièvre après avoir été infecté par le coronavirus.
M. Yi, 35 ans, et les cinq membres de sa famille vivent à Wuhan. Il a commencé à tousser le 13 janvier.
Le 16 janvier, toute la famille est rentrée en train dans sa ville natale du Sichuan. Une fois arrivés à la maison, M. Yi et sa femme Mme Xiao ont commencé à se sentir mal. Ils se sont rendus à une clinique dans leur village. Puis, ils ont été à une clinique d’acupuncture et à un petit hôpital dans une ville voisine pour un meilleur traitement.
Comme ils n’avaient pas de fièvre, les médecins ont pensé qu’ils avaient attrapé un rhume et ne leur ont donné que des médicaments pour soigner leur toux. Comme ils ne pensaient pas être infectés par le coronavirus, ils ont rendu visite à des amis et à des parents, ont participé à de grands dîners, sont allés faire des courses, ont pris des repas dans différents restaurants, ont joué au badminton avec des voisins, etc.
Les autorités chinoises ont récemment confirmé que le virus peut avoir une transmission aéroportée, c’est-à-dire par l’inhalation d’air contenant de très petites gouttelettes contenant le virus.
En février, leur voisin du Sichuan, M. Du, a commencé à présenter des symptômes. Il a été diagnostiqué avec le coronavirus le 7 février. Les médecins ont enquêté et pensent que Yi et Xiao sont les seules sources qui auraient pu transmettre le virus à M. Du.
Ce jour-là, Yi et Xiao ont été placés en quarantaine dans un hôpital local. Le 8 février, ils ont été diagnostiqués avec le coronavirus. La température du corps de Yi était encore normale.
Détection des acides nucléiques par scan
Actuellement, les autorités chinoises recommandent l’utilisation de kits de diagnostic pour confirmer les infections. Les médecins prélèvent un échantillon de la gorge des patients et effectuent un test d’acide nucléique pour déterminer si la séquence génétique de l’échantillon contient la séquence du virus.
Mais depuis le 3 février, certains médecins de Wuhan ont suggéré de réaliser des scanners des poumons des patients comme moyen de diagnostic plus décisif.
Leur raisonnement est que tous les poumons des patients diagnostiqués ont une opacité en verre dépoli, ce qui signifie que l’organe est rempli de liquide.
En outre, ils affirment que les résultats des scanners peuvent être obtenus plus rapidement que les kits de diagnostic. Des appareils de scan sont également disponibles dans la plupart des hôpitaux de Wuhan.
Le 7 février, la province de Hubei a commencé à utiliser les résultats des scanners comme norme pour identifier les infections confirmées, bien que certains experts ne soient pas d’accord et disent que les scanners ne peuvent déterminer qu’une pneumonie virale, mais pas le coronavirus qui l’a causée.
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