L’idée avait germé dans l’esprit du prêtre de la paroisse. Et grâce à la contribution active d’Hedwige El Bahraoui, une trentenaire résidant à Cholet (Maine-et-Loire), elle s’est concrétisée de manière festive. Depuis quelques années dans cette ville, le 31 octobre, de nombreux enfants célèbrent la Toussaint en se parant de l’habit du Saint de leur choix.
Hedwige, qui est sept fois maman, avait à cœur de célébrer la fête de la Toussaint plutôt que de suivre la triste mode d’Halloween. Ne trouvant pas de costumes de saints dans le commerce, elle a donc décidé de les confectionner elle-même et a même créé sa microentreprise, baptisée « Costume ta foi ».
Pour « ne pas se laisser dérober le vrai sens de nos fêtes chrétiennes »
Lorsqu’un jour d’octobre, Hedwige a entendu le prêtre de sa paroisse lancer aux enfants de venir « déguisés en saints » pour la Toussaint, l’idée a immédiatement plu à la mère de famille.
Pour la Choletaise, l’objectif n’était pas tant de remplacer Halloween mais de célébrer les saints, qui ont été de véritables héros dans leur vie quotidienne. C’est d’ailleurs en ces termes qu’elle l’avait expliqué au micro de RCF, ainsi qu’elle l’avait publié sur son compte Instagram le 13 octobre 2022. Elle expliquait que les déguisements proposés lors de la fête d’Halloween représentent « des personnages souvent fantastiques, imaginaires » qui sont même « cités en exemple » mais « n’existent pas ».
« Je propose de véritables héros que les enfants, comme les adultes, peuvent imiter en vérité, parce qu’ils ont véritablement existé. Ce n’est pas seulement ma mission mais celle de tous les chrétiens d’absolument promouvoir le sens de ce qui anime cette fête, et de ne pas se laisser dérober le vrai sens de nos fêtes chrétiennes, au profit du sens païen du terme », avait-elle indiqué.
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Aux antipodes du slogan « des bonbons ou un sort » d’Halloween
À partir du moment où cet événement a été organisé pour la première fois, il a bien vite pris de l’ampleur. La Croix relate qu’en 2023, une quarantaine d’enfants avaient participé à cette joyeuse manifestation, ponctuée notamment d’une procession dans le centre-ville de Cholet. Mais célébrer la fête de tous les Saints est aussi l’occasion pour les enfants d’aller faire du porte-à-porte, en souhaitant aux gens une « bonne fête de la Toussaint », ou en leur lançant un « Que Dieu vous bénisse ! » tout en offrant une image du saint que l’enfant a choisi d’incarner. On est donc aux antipodes du slogan « des bonbons ou un sort » propre à Halloween, avec des costumes tous plus laids les uns que les autres.
C’est ainsi que, pour la quatrième année, Cholet a vu défiler ce jeudi 31 octobre l’Évêque Saint-Théodore, Sainte-Jeanne d’Arc, Sainte Thérèse de Lisieux, Saint François d’Assise, Saint Grégoire le Grand ou encore Saint Denis, pour ne citer qu’eux. « Les saints sont des exemples de vie concrète pour nous. Ils ont vécu leur quotidien de façon extraordinaire. Comme nous, ils ont fait des tâches discrètes, mais nécessaires », a expliqué Hedwige auprès d’Aleteia.
« Les paroissiens en prennent plein le cœur »
« On est loin des Spiderman et autres Marvel qui leurrent les enfants », a-t-elle poursuivi, indiquant que « le côté chevaleresque marche bien » chez les garçons, tandis que les robes de madones sont très appréciées des jeunes filles. « Dans ses apparitions, la Vierge apparaît avec de jolies robes. À travers ces différents modèles, la Vierge Marie est source d’inspiration pour les filles dans leur féminité », a confié la mère de famille.
« Les enfants aiment se déguiser, ils aiment les bonbons. Fêter la Toussaint de cette façon est géniale pour rejoindre leur réalité, tout en rétablissant le sens de cette fête chrétienne. Le porte-à porte surprend souvent celui qui accueille le ‘petit saint’ », a-t-elle encore expliqué.
Elle a ajouté qu’une farandole de saints était également organisée à cette occasion. Ainsi, « les paroissiens en prennent plein le cœur », a poursuivi la bretonne d’origine, soulignant que les enfants transmettent ainsi « leur joie chrétienne à l’entourage ».
« Que transmettre à mes futurs enfants, si ce n’est Dieu ? »
Pourtant, rien ne prédestinait Hedwige à se lancer dans cette aventure, elle qui, avant de se marier n’avait que peu de contact avec les élèves de l’école privée catholique qu’elle fréquentait, et préférait davantage la compagnie des jeunes des quartiers.
C’est en préparant sa confirmation, sur les conseils de sa grand-mère, que l’adolescente d’alors a fait la connaissance d’une camarade qui a bouleversé sa vie. « J’ai rencontré une jeune fille qui m’a parlé de Jésus avec tant de conviction que j’en fus profondément marquée », a-t-elle révélé à nos confrères.
Puis, lorsqu’elle s’est mariée et est devenue mère, elle ne voulait pas que ses enfants grandissent dans un monde tourné vers le matérialisme, souhaitant en revanche leur transmettre la foi. « Que transmettre à mes futurs enfants, si ce n’est Dieu ? » s’était-elle alors demandée.
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