L’Union syndicale des magistrats (USM) a demandé à Emmanuel Macron d’accorder l’asile aux juges afghanes, particulièrement menacées depuis que leur pays est tombé aux mains des talibans, a indiqué jeudi sa présidente, Céline Parisot.
« Dès le 15 août on lui a demandé de permettre d’évacuer très rapidement les femmes juges d’Afghanistan et de leur permettre de bénéficier de l’asile en France puisqu’elles sont particulièrement menacées par l’offensive des talibans », a-t-elle déclaré sur Europe 1.
Les juges afghanes craignent d’être exécutées par les talibans.
Au-delà du fiasco de @POTUS ,
La France se grandirait à accueillir celles qui le demandent. #Kabul https://t.co/JOXeMwhqMq— Alexis Villepelet (@AlexVilp) August 15, 2021
« Pour l’instant, la réponse est qu’il faut recenser ces femmes », a-t-elle ajouté, ne précisant pas leur nombre.
« Certaines se refusent à fuir mais la plupart souhaiteraient malheureusement quitter le pays, à contre-cœur parce qu’elles ont contribué à construire cette démocratie, elles espéraient une amélioration de la situation dans ce pays et malheureusement elles voient qu’aujourd’hui ce ne sera pas possible et qu’un retour en arrière va être extrêmement brutal et rapide », a observé Mme Parisot.
« En fait les femmes qui exercent un métier de pouvoir, pour les talibans c’est tout à fait intolérable », a souligné la présidente de ce syndicat majoritaire dans la magistrature.
« Elles reçoivent des menaces. Nos collègues sont déjà pour certaines décédées dans des attentats. Il n’y a pas que les femmes, il y a évidemment des hommes, mais en plus être une femme vis-à-vis des talibans c’est encore pire ».
« Les personnes qui ont été condamnées par nos collègues afghans sont relâchées par les talibans qui ouvrent les prisons, donc c’est extrêmement difficile pour eux, ils ne peuvent plus exercer dans des conditions de sécurité », a souligné Mme Parisot, craignant que les anciens détenus ne veuillent « se venger ».
La France a mis en place un pont aérien pour évacuer Français et Afghans du pays tombé aux mains des talibans, avec un premier vol arrivé mardi à Paris qui transportait principalement des Français.
Les premiers Afghans mis en sécurité par la France sont arrivés mercredi à Paris à bord d’un avion de l’Armée de l’Air, qui transportait plus de 200 passagers. D’autres évacuations par ce pont aérien devraient avoir lieu dans les jours à venir.
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