Démocrates et Républicains ont réagi après que l’ancien président Donald Trump a annoncé son inculpation imminente et a demandé à ses partisans de « protester » et de « reprendre notre nation ».
L’ancienne présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi (Parti démocrate – Californie), a accusé Donald Trump d’être « imprudent ».
« L’annonce faite ce matin par l’ancien président est imprudente : il agit de la sorte pour continuer à faire parler de lui et pour semer le trouble parmi ses partisans », a déclaré Mme Pelosi dans un communiqué publié le 18 mars.
« Il ne peut pas se cacher de ses violations de la loi, de son manque de respect pour nos élections et de ses incitations à la violence », a-t-elle poursuivi. « C’est à juste titre que notre système judiciaire décidera de la manière de le tenir pour responsable. »
La députée a déclaré que le dossier contre Trump était important.
« Quelle que soit la décision du grand jury, l’examen de cette affaire montre clairement que personne n’est au-dessus de la loi, pas même un ancien président des États-Unis », a conclu Mme Pelosi.
Le procureur de Manhattan, Alvin Bragg, un démocrate, enquête sur l’implication de M. Trump dans la fourniture de 130 000 dollars (121.300 euros) de pots-de-vin à l’actrice de films pour adultes Stormy Daniels.
Le porte-parole de la campagne de M. Trump, Steven Cheung, a qualifié l’enquête de M. Bragg de « chasse aux sorcières » dans une déclaration publiée le 16 mars, et a affirmé que M. Trump était « totalement innocent » et qu’il n’avait « rien fait de mal ».
Samedi, Donald Trump a annoncé sur sa plateforme Truth Social qu’il serait arrêté le 21 mars, sur la base de « fuites illégales » provenant du bureau du procureur « corrompu et hautement politique ». Il a insisté sur le fait qu’une éventuelle inculpation dans cette affaire serait « basée sur un vieux conte de fées entièrement démystifié (par de nombreux autres procureurs !) ».
M. Trump a terminé son message sur Truth Social en disant à ses partisans : « Manifestez, reprenez notre nation. »
Certains démocrates ont partagé les critiques de Mme Pelosi à l’égard de M. Trump.
Le député Jimmy Gomez (Parti démocrate – Californie) qui siège à la commission de surveillance de la Chambre des représentants, a déclaré sur Twitter que l’appel de M. Trump à ses partisans rappelait l’attentat du 6 janvier au Capitole.
« J’en ai fait l’expérience directe le 6 janvier, lorsqu’il a incité à l’insurrection », a écrit M. Gomez. « Aujourd’hui, il essaie de recommencer. Trump est, et sera toujours, une menace pour notre démocratie et l’État de droit. »
« L’objectif de M. Trump est de commettre des actes de violence en son nom », a déclaré sur Twitter le représentant Eric Swalwell (Parti démocrate – Californie ) membre des commissions de la justice et de la sécurité intérieure de la Chambre des représentants. « Et nous devons être prêts à nous en protéger. »
Les Républicains
De nombreux républicains se sont ralliés à M. Trump, notamment le président de la Chambre des représentants, Kevin McCarthy (Parti républicain – Californie)
« Nous revoilà face à un abus de pouvoir scandaleux de la part d’un procureur radical qui laisse des criminels violents en liberté alors qu’il poursuit une vengeance politique contre le président Trump », a déclaré M. McCarthy le 18 mars.
M. McCarthy a également demandé aux commissions parlementaires de vérifier si des fonds fédéraux avaient été utilisés pour l’inculpation imminente de M. Trump.
La présidente de la Conférence républicaine de la Chambre des représentants, Elise Stefanik (Parti républicain – État de New-York), a publié une déclaration critiquant la gauche radicale.
« Ce que ces procureurs de gauche corrompus comme Alvin Bragg et leurs alliés socialistes ne parviennent pas à comprendre, c’est que les patriotes de l’Amérique d’abord n’ont jamais été aussi énergiques pour exercer leurs droits constitutionnels de s’organiser pacifiquement et de VOTER dans les urnes pour sauver notre grande république », a écrit Mme Stefanik.
Le représentant Andy Biggs (Parti républicain – Arizona) qui siège au sein des commissions judiciaire et de surveillance de la Chambre des représentants, a réagi sur Twitter pour remettre en question le système judiciaire américain.
« Le président Trump est en passe d’être inculpé avant tous les escrocs de la famille Biden. Pensez-y », a écrit M. Biggs. « Nous avons un système judiciaire à deux vitesses ».
La candidate au poste de gouverneur du GOP (Grand Old Party, GOP fait référence au Parti républicain actuel aux États-Unis) de l’Arizona, Kari Lake, a publié une déclaration défendant l’appel de Trump à manifester.
« Le président a appelé à des manifestations pacifiques. Et je rappelle à ses détracteurs que le premier amendement de la Constitution des États-Unis nous accorde le droit de nous réunir pacifiquement », a écrit Kari Lake. « Nous ne pouvons pas nous permettre de vivre dans une telle crainte de l’infiltration de la gauche que nous renonçons aux droits que Dieu nous a accordés sans même qu’elle nous le demande. »
« C’est le moment de s’exprimer. C’est le moment pour la majorité silencieuse de rugir », a poursuivi Mme Lake. « Vous avez une voix. UTILISEZ-LA. Et dites clairement que nous sommes aux côtés du président Donald J. Trump et de tous les Américains qui sont attaqués par la machine politique corrompue. »
M. Trump, qui a annoncé sa troisième candidature à la Maison-Blanche en novembre dernier, devrait tenir son premier meeting de campagne pour 2024 à Waco, au Texas, le 25 mars.
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