L’organisation non gouvernementale Oxfam a dit craindre jeudi de voir neuf des pires paradis fiscaux du monde, selon elle, échapper à la liste noire de l’UE.
Mardi prochain, les 28 ministres des Finances de l’Union, réunis à Bruxelles, doivent actualiser leur liste noire, qui ne contient actuellement plus que cinq pays Samoa, les Samoa américaines, les Îles Vierges américaines, Trinité-et-Tobago et Guam. Cette liste devrait, selon deux sources à Bruxelles, être quelque peu étoffée de nouveaux pays, dont on ignore encore les noms.
Cependant, s’insurge Oxfam, « les Bahamas, les Bermudes, les Îles Vierges britanniques, les Îles Caïmans, Guernesey, Hong Kong, l’Île de Man, Jersey et Panama vont probablement sortir totalement du processus de listage de l’UE ».
Ces pays se trouvent actuellement sur la liste dite « grise », celle de pays ayant pris des engagements de bonne conduite en matière fiscale qui font l’objet d’un suivi. Actuellement, il y a 63 pays qui figurent encore sur la liste grise, sorte de purgatoire par rapport à la liste noire.
Et pourtant, certains sont au centre de récents scandales, révélés par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ), dans les « Paradise Papers » en novembre 2017 et les « Panama Papers » en 2016, s’insurge Oxfam. La liste noire de l’UE, adoptée le 5 décembre 2017, une première dans l’histoire de l’Union, contenait au départ 17 pays.
Mais elle avait déjà été réduite de moitié le 23 janvier 2018, huit pays, dont le Panama, ayant fourni des engagements de bonne conduite et passant sur la liste grise. Cette décision avait provoqué l’indignation de nombreuses ONG.
D.C avec AFP
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.