L’aide militaire des États-Unis à l’Ukraine a été envoyée dans les délais prévus, a déclaré le porte-parole du Bureau de la gestion et du budget (OMB) de la Maison-Blanche, commentant sur la revendication clé d’un dénonciateur anonyme au sein du service du renseignement américain, dont la plainte a déclenché une enquête démocrate sur la procédure de destitution de Trump.
Le 24 septembre, Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants du Congrès américain, contrôlée par le parti démocrate, a annoncé l’ouverture d’une enquête visant à destituer Donald Trump, président républicain des États-Unis. Le 2 septembre, Mme Pelosi et Adam Schiff, un autre démocrate qui est en charge de cette enquête et préside la Commission du renseignement de la Chambre des représentants, ont déclaré lors d’une conférence de presse qu’ils voulaient que cette enquête soit rapide. Il semble qu’une enquête longue et approfondie risque de révéler des faits qui n’arrangeraient pas la direction du parti démocrate.
Le dénonciateur anonyme a affirmé que le président américain avait suspendu toute aide militaire à l’Ukraine afin d’influencer le président de ce pays. Au lieu de cela, cette aide a fait l’objet d’un examen de routine et a été versée dans le délai prévu ou même en avance sur le calendrier, a déclaré à Epoch Times le 2 octobre un haut fonctionnaire de l’administration américaine. Cette aide a fait l’objet d’un examen au moment où les fonctionnaires de la Maison-Blanche considéraient d’effectuer une vaste gamme de réductions dans l’aide étrangère.
L’information de l’OMB fait la lumière sur la revendication clé du dénonciateur qui allègue que Donald Trump a ordonné à l’administration américaine de « suspendre toute assistance à la sécurité à l’Ukraine».
Le porte-parole de l’administration a expliqué qu’au lieu d’une suspension soudaine, l’aide dans son ensemble a fait l’objet du processus habituel. L’OMB a considéré simultanément un ensemble de mesures de réduction d’aide – celle-ci pourrait avoir des répercussions dans neuf autres pays, a-t-il précisé.
« C’était une procédure habituelle. Cela a déjà été fait plusieurs fois. Il n’y avait rien d’anormal dans la façon dont les choses se sont passées », a expliqué un fonctionnaire qui connaît bien cette procédure.
Au lieu d’être retardé ou retenu, l’argent a été envoyé une fois la procédure terminée, a ajouté ce fonctionnaire. Selon le département de la Défense américain, les fonds, qui devaient expirer le 30 septembre, ont été versés entre le début et la mi-septembre,
« Je suis content de dire que nous étions obligés de nous débarrasser de cet argent à la fin de l’année fiscale », a indiqué aux journalistes le 30 septembre Mark Esper, le secrétaire à la Défense américain. « À ce stade, la majorité de l’argent est parti. À aucun moment ni quel que soit le moment, un retard concernant cet argent, ce financement, n’a affecté la sécurité nationale des États-Unis. »
Le Congrès américain a approuvé un fonds de 250 millions de dollars pour l’Ukraine, connu sous le nom de Ukraine Security Assistance Initiative. Ce fonds a été créé en 2015 en réponse à l’annexion de la Crimée par la Russie.
Domald Trump a chargé Mark Esper et le conseiller à la sécurité nationale d’alors, John Bolton, d’examiner l’aide à l’Ukraine pour s’assurer que l’argent n’était pas gaspillé et que les alliés américains payaient leur part.
« Le président a le plein pouvoir de faire ce qu’il pense être juste concernant la procédure d’attribution de cet argent », a ajouté le responsable de l’administration.
Selon la transcription de la conversation téléphonique entre Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky, Trump s’est plaint que ses alliés européens ne contribuaient pas suffisamment pour soutenir l’Ukraine. Il a spécialement appelé la chancelière allemande Angela Merkel pour lui signaler qu’elle ne contribuait pas assez de fonds.
« C’est très simple ! Je voulais savoir s’il y avait de la corruption et aussi pourquoi l’Allemagne, la France et d’autres pays de l’Union européenne ne faisaient pas plus pour l’Ukraine », a tweeté Trump le 30 septembre. « Pourquoi est-ce que ce sont toujours les États-Unis qui font tant de choses et investissent tant d’argent pour l’Ukraine et pour d’autres pays ? »
Pendant des années, l’administration Obama a refusé les demandes de l’Ukraine de lui fournir des missiles antichars Javelin. En mars 2018, l’administration Trump a approuvé la vente de ces missiles d’une valeur de 47 millions de dollars – le premier cas où les États-Unis ont fourni des armes létales à l’Ukraine depuis le début de son conflit avec la Russie en 2014.
L’entretien téléphonique survenu en juillet entre Trump et Zelensky est au cœur de la plainte du dénonciateur, la plainte qui a été déposée en août et rendue publique le 26 septembre. Le dénonciateur affirmait que Trump s’était servi de son poste de président pour faire pression sur Zelensky afin qu’il enquête sur l’ancien vice-président Joe Biden et son fils Hunter Biden.
Le dénonciateur suggérait que la demande de Trump aurait pu constituer une violation des lois sur le financement des campagnes électorales américaines. Le ministère de la Justice a examiné la plainte en cherchant les preuves d’actes criminels et a déterminé qu’aucune autre action n’était nécessaire. Les démocrates ont néanmoins entamé une procédure de destitution, affirmant, en particulier, que Trump avait fait pression sur un dirigeant étranger pour qu’il enquête sur son potentiel opposant aux élections présidentielles de 2020.
Lors de l’entretien avec Zelensky, dont la transcription a été publiée par la Maison-Blanche, Donald Trump lui a posé la question au sujet de l’ancien procureur ukrainien. Dans des commentaires enregistrés en vidéo en 2016, Joe Biden, le potentiel opposant démocrate de Trump aux prochaines élections, s’était vanté d’avoir forcé le limogeage du procureur général ukrainien Viktor Shokin en retenant un milliard de dollars de prêts américains. À l’époque, M. Biden était vice-président des États-Unis. Au moment de son renvoi, Shokin enquêtait sur Burisma, une société gazière ukrainienne dans laquelle Hunter Biden siégeait au conseil d’administration en recevant un salaire exorbitant.
Dans une déclaration sous serment obtenue par le journaliste d’investigation John Solomon pour le journal The Hill, M. Shokin a déclaré devant la la Cour de justice européenne qu’il avait été renvoyé sous la pression de Biden parce qu’il avait refusé d’abandonner l’enquête sur Burisma.
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