Deux Israéliens ont été tués dimanche dans une attaque perpétrée par un Palestinien dans une zone industrielle adjacente à une colonie de Cisjordanie occupée, un acte qualifié de « terroriste » par l’armée israélienne. Une femme et un homme ont succombé à leurs blessures et une troisième Israélienne a été blessée après qu’un Palestinien de 23 ans a ouvert le feu dans la zone industrielle de Barkan, a indiqué Jonathan Conricus, un porte-parole de l’armée israélienne.
L’une des victimes, Kim Levengrond Yehezkel, était âgée de 28 ans et était secrétaire dans l’usine où a eu lieu l’attaque. L’homme, qui n’a pas encore été identifié, était âgé d’une trentaine d’années selon la Magen David Adom, l’équivalent de la Croix-rouge en Israël. L’assaillant, décrit par l’armée comme un « loup solitaire », travaillait dans cette même usine, située dans le nord de la Cisjordanie.
Tout en qualifiant l’attaque de « terroriste », l’armée israélienne a indiqué que son auteur avait également eu d’autres motivations, sans donner plus de détails. Il est toujours en fuite, a précisé M. Conricus. La zone industrielle se situe à proximité des colonies israéliennes de Barkan et d’Ariel, en Cisjordanie, un territoire où Israéliens et Palestiniens vivent et travaillent côte à côte.
Yossi Dagan, qui dirige le conseil régional du groupement de colonies où a eu lieu la fusillade, s’est ému de « voir les employés juifs et palestiniens se tenir debout, dehors, ensemble, et pleurer » après l’attaque. Il a accusé les dirigeants palestiniens d’avoir « encouragé » cette « terrible attaque terroriste ». Lors de la réunion hebdomadaire de son gouvernement, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a évoqué une « très grave attaque terroriste ». Il s’est dit confiant dans le fait que l’assaillant serait retrouvé et livré à la justice.
« Ce n’était pas seulement une attaque contre des innocents vaquant à leurs activités quotidiennes, c’était aussi une attaque contre la possibilité qu’Israéliens et Palestiniens coexistent pacifiquement », a déclaré dans un communiqué le président Reuven Rivlin, appelant les dirigeants palestiniens à condamner l’attaque.
Le Djihad islamique, deuxième force islamiste dans les Territoires palestiniens après le Hamas, a de son côté jugé que l’attaque était une « réponse naturelle aux crimes de l’occupation à Gaza, à Jérusalem et à Khan al-Ahmar », un hameau bédouin de Cisjordanie occupée promis à la démolition par les Israéliens. Cette attaque est la deuxième en moins d’un mois contre des Israéliens en Cisjordanie. Le 16 septembre, un Israélien a été mortellement poignardé par un Palestinien au carrefour du Goush Etzion, un bloc de colonies dans le sud du territoire.
Une vague de violences commencée en octobre 2015 a considérablement baissé d’intensité, même si perdurent des attaques sporadiques de Palestiniens isolés, le plus souvent armés de couteaux, contre des Israéliens. Les colonies sont des implantations civiles israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés. Elles sont considérées comme illégales au regard du droit international. Entre la Cisjordanie occupée et Jérusalem-Est annexée, plus de 600.000 colons israéliens vivent de manière souvent conflictuelle aux côtés de trois millions de Palestiniens.
D.C avec AFP
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