Les statues de Joséphine de Beauharnais et de Pierre Belain d’Esnambuc ont été mises à terre dimanche 26 juillet à Fort-de-France en Martinique par une poignée d’activistes anti-colonialistes. Les statues de ces personnages ont été mises à bas à coups de massue et au moyen de cordes.
Celle de Joséphine de Beauharnais, première épouse de Napoléon 1er et native de Martinique où sa famille possédait une exploitation agricole, avait déjà été décapitée il y a près de 30 ans et laissée ainsi sur la place de la Savane à Fort-de-France. Dimanche, les manifestants l’ont ensuite placée sur un bûcher, a indiqué une source policière, avant de la détruire.
La statue Joséphine de Beauharnais située sur la Savane de Fort-de-France a été deboulonnée, ce dimanche matin (26 juillet 2020).https://t.co/xSFBuwG2gq pic.twitter.com/puzfbaD8YY
— ZayActu.org (@ZayActu) July 26, 2020
La statue de Joséphine qui se trouve sur la Savanve @fdfville a été mise à terre par un groupe de militants ce dimanche matin pic.twitter.com/MCR5qOJFVt
— RCI Martinique (@RCI_MQ) July 26, 2020
A quelques mètres de là, celle de Pierre Belain d’Esnambuc, qui a conduit l’installation de la colonie française en Martinique en 1635, a également été déboulonnée. Elle avait été érigée en 1935 à l’occasion du tricentenaire du début de la colonisation en Martinique.
#Martinique, après la statue de l’impératrice Joséphine, c’est celle du colon Pierre Belain d’Esnambuc qui est détruite par les activistes à @fdfville pic.twitter.com/Ekya2woQ8I
— Martiniquela1ère (@Martiniquela1e) July 26, 2020
Depuis le milieu de semaine, les militants avaient déjà prévenu, dans une vidéo sur les réseaux sociaux, de leur intention de déboulonner la statue de Joséphine de Beauharnais si cela n’était pas fait par la municipalité avant dimanche. Celle d’Esnambuc, quant à elle, figurait au programme du conseil municipal de mardi qui devait entériner son déplacement en août, mais les activistes n’ont pas voulu attendre.
Ces actes doivent être réprimés et la statue de Joséphine de Beauharnais restaurée et repositionnée là où elle se trouvait jusqu’à hier.
C’est notre Histoire, une poignée d’extrémistes n’a pas à décider à notre place de ce qui est bon ou pas pour nous. #Martinique https://t.co/Nj8AuQ17mm— Gilles PLATRET (@gillesplatret) July 27, 2020
Le préfet de Martinique, qui selon une source policière avait donné ordre de ne pas intervenir, a condamné dans un communiqué « ces destructions qui sont l’action inadmissible d’une minorité violente ».
Ces déboulonnages interviennent près de deux mois après celui de deux statues de Victor Schoelcher en Martinique (le 22 mai 2020, jour de l’abolition de l’esclavage sur l’île) par ces mêmes activistes. Dans un tweet la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a rappelé qu’Emmanuel Macron avait promis le 14 juin dernier qu' »aucune statue ne sera déboulonnée ». « La République n’effacera aucune trace ni aucun nom de son histoire », avait aussi déclaré le chef de l’État.
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