Dîner secret à l’Élysée – Emmanuel Macron confiant pour les prochaines élections : « On peut atteindre les 25 % aux européennes »

29 novembre 2018 19:59 Mis à jour: 29 novembre 2018 19:59

Le 20 novembre, le chef de l’État réunissait plusieurs personnalités politiques de premier plan à l’Élysée à l’occasion d’un dîner au cours duquel il a évoqué sa stratégie en vue des élections européennes de 2019.

L’entrevue était censée rester confidentielle. Ce sont les journalistes de L’Opinion qui ont dévoilé le pot aux roses dès le lendemain de la réunion organisée par Emmanuel Macron à l’Élysée.

Un dîner « secret » qui a réuni des proches du chef de l’État comme Édouard Philippe, François Bayrou, Marielle de Sarnez ou Jean-Yves Le Drian, mais aussi certaines figures de l’opposition telles que Jean-Pierre Raffarin, Alain Juppé et Pierre Moscovici.

Selon les informations du Point et de L’Opinion, Emmanuel Macron a réuni ces différentes personnalités pour les entretenir de la stratégie qu’il souhaite mettre en œuvre en vue des prochaines élections européennes.

Si le chef de l’État a déjà clairement montré qu’il comptait jouer à fond la carte de l’opposition entre les « progressistes » et les « nationalistes » en s’en prenant régulièrement aux chefs d’État et aux membres des gouvernements étrangers qui incarnent le renouveau des idées souverainistes comme Viktor Orban en Hongrie et Matteo Salvini en Italie, il n’a pas non plus hésité à multiplier les références aux années 30 et au nazisme.

Une rhétorique maladroite et mensongère que les membres du gouvernement ont pourtant relayée abondamment, profitant du moindre débordement au cours des manifestations des « gilets jaunes » pour distiller l’idée que les fascistes, les néo-nazis et autres « séditieux » membres de « l’ultradroite » n’attendaient qu’un prétexte pour mettre le pays à feu et à sang et compromettre le fameux « vivre ensemble ».

Sûr de lui pendant le dîner qu’il a organisé le 20 novembre, le président de la République aurait assuré à ses convives qu’ils seraient capables de réaliser un très bon score aux élections européennes si tant est qu’ils puissent s’accorder sur une liste commune.

« On peut atteindre les 25 % aux européennes », aurait ainsi lancé le chef de l’État cité par Le Point avant d’ajouter : « Il faut une liste unique. Il faut y aller, il faut se battre ! »

Mais Emmanuel Macron a besoin d’une tête de liste pour mener sa campagne : « Une personnalité de la société civile avec un bon sens politique capable de nous rassembler tous. »

Un oiseau rare que le chef de l’État n’a pas encore sous la main. En outre, si le locataire de l’Élysée a rappelé sa volonté de ne pas « s’inscrire dans les groupes politiques existant au Parlement européen » écrit Le Point, laissant ainsi la possibilité aux députés élus sur la liste de la majorité présidentielle de rejoindre le groupe de leur choix par la suite, l’alliance de personnalités aux sensibilités parfois relativement éloignées sur une seule et même liste semble fragile, notamment en ce qui concerne les élus socialistes courtisés par le président de la République.

D’après Le Point, Pierre Moscovici refuserait ainsi de figurer sur une liste commune et d’y côtoyer des personnalités de droite

Grand absent du dîner secret du 20 novembre, Jean-Christophe Lagarde – président de l’UDI – serait d’ailleurs également enclin à bouder le rassemblement prôné par les macronistes et préférerait présenter sa propre liste. Il devrait faire part de sa décision le 15 décembre, à l’occasion d’un congrès de son parti à Issy-les-Moulineaux. 

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