Le ministre délégué au Numérique Jean-Noël Barrot, a reçu vendredi soir un responsable de TikTok, a regretté que son projet pour stocker les données des Européens en Europe ait des délais « très longs », selon une source gouvernement.
TikTok, propriété du chinois ByteDance, a annoncé mercredi l’ouverture d’ici la fin 2023 de trois centres de données en Europe – deux en Irlande, un en Norvège – où il promet de stocker les données des utilisateurs européens. Ce projet vise à répondre aux soupçons européens et américains d’un transfert de ces données en Chine. Pour plaider sa cause, le juriste Erich Andersen, conseiller général de ByteDance, réalise une tournée auprès de responsables politiques européens, dont vendredi soir le ministre français.
Interrogé sur ses engagements à ne plus traiter de données personnelles des Européens en Chine, TikTok a répondu qu’il « ne serait pas capable de garantir cela avant que tout soit installé, c’est-à-dire au moins un an, en 2024 », selon la même source. Mais il ne s’est pas formellement engagé à ne plus traiter aucune de ces données en Chine. TikTok a aussi annoncé un partenariat avec un groupe européen chargé de contrôler le traitement de ces données, sans citer de nom.
TikTok interdit par certaines institutions
TikTok tente d’apaiser la méfiance des Européens et des Américains, après que plusieurs gouvernements et institutions ont interdit l’appli sur les téléphones professionnels de leurs fonctionnaires. La Commission et le Parlement européens ont ainsi banni TikTok des appareils de leurs salariés, tout comme le Parlement danois.
Mercredi, l’agence tchèque pour la cybersécurité a averti qu’il représentait une « menace » pour la sécurité s’il était installé sur des appareils ayant accès à des données sensibles. Aux Etats-Unis, où une loi a décidé de bannir TikTok des appareils des agents publics, un projet de loi soutenu par la Maison-Blanche pourrait déboucher sur l’interdiction totale de l’application.
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