Le propriétaire du château de Salignac, situé en Dordogne à Salignac-Eyvigues, critique vivement l’autorisation de construction d’une piscine au pied de ses remparts, alors que le périmètre de 500 mètres autour d’un site classé aux Monuments historiques est soumis à certaines règles afin de conserver l’authenticité du lieu.
« Aujourd’hui, je suis le seul à avoir des contraintes ! » se plaint le châtelain, Rémi Strackmann, en entrevue à France 3. « Je dois demander des autorisations pour bouger le petit doigt dès que je veux faire quelque chose et je m’aperçois finalement, alors qu’on est dans une zone protégée, que d’autres peuvent avoir des autorisations de faire des choses qui ne me semblent pas être conformes à ce qu’il faudrait. »
Propriétaire de ce château construit au XIIe et XVIe siècles depuis 2006, Rémi Strackmann se plie à des règles rigoureuses pour chaque détail de la fastidieuse rénovation de l’édifice. Il ne comprend pas qu’un permis de construire ait été accordé en bonne et due forme à un propriétaire de gîte en contrebas de ses murailles, à un endroit bien visible du château, pour agrandir une maison et l’agrémenter d’une piscine. Il pense aussi que l’idée de faire une piscine au pied du château risque de faire des petits chez d’autres voisins.
Le chantier est commencé, et pour le moment, cela n’a pas l’air d’être une si grosse tache dans le paysage, vu du château, mais c’est sûr qu’une fois terminée et remplie d’eau avec sa couleur bleue typique, la piscine sera bien plus visible.
« Une mauvaise habitude »
Le châtelain a sonné, en vain, l’alarme à différentes portes : celle de l’architecte des bâtiments de France, celle de la mairie, celle de la ministre de la Culture. L’architecte des bâtiments de France lui a même confié que la construction de piscines au pied des châteaux du département serait devenue « une mauvaise habitude prise depuis 40 ans », le phénomène étant régulièrement autorisé.
Le périmètre entourant un site classé aux Monuments historiques est pourtant lui aussi soumis à des règles permettant de préserver une certaine cohérence architecturale, jusqu’à 500 mètres de l’édifice en question.
Une procédure spectaculaire et rarissime
Le châtelain a donc décidé de lancer un recours administratif, ainsi qu’une procédure spectaculaire mais aussi rarissime : il a écrit au Préfet de la région pour demander de désinscrire son château de l’inventaire des Monuments historiques.
Avec cette procédure hors de l’ordinaire, le Préfet de région et les autres services concernés n’auront pas d’autre choix que de trancher sur la question, ce qui pourra servir d’exemple ailleurs. À suivre donc…
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