Ce lundi 3 avril, le corps d’un éleveur de chèvres a été retrouvé à La Roche-Chalais (Dordogne), sur son exploitation. L’homme, qui avait de grosses difficultés financières, a mis fin à ses jours.
L’éleveur avait eu du mal à se remettre des violents orages, survenus en juin 2022 dans la région. Ceux-ci avaient causé de nombreux dégâts sur son exploitation, composée d’une cinquantaine de chèvres, de moutons et de quelques vaches, rapporte France Bleu.
De nombreux dégâts matériels après les intempéries de juin 2022
Le corps de l’éleveur a été retrouvé par les gendarmes aux environs de midi, ce lundi 3 avril. Constatant que son mari avait disparu, la femme du défunt en avait informé le maire Jean-Michel Sautreau, qui lui-même avait contacté les forces de l’ordre. Les raisons qui ont poussé l’agriculteur à mettre fin à ses jours semblent variées mais tout porte à croire que les difficultés auxquelles il était confronté depuis les intempéries de juin 2022 en étaient la cause principale.
La Roche-Chalais figurait parmi les communes particulièrement touchées par les orages de grêle. Si ceux-là n’avaient pas fait de blessés, ils avaient en revanche endommagé véhicules, toitures et cultures. L’agriculteur, dont les bâtiments avaient été dévastés par les grêlons, avait aussi vu une partie de son fourrage disparaître. Certains de ses animaux étaient même morts.
Face à des « difficultés économiques insurmontables »
Après ce triste épisode, l’assurance professionnelle à laquelle cet habitant de La Roche Chalais avait souscrit s’était révélée bien insuffisante. De plus, les indemnisations se faisaient attendre, le mettant davantage en difficulté. L’homme n’avait d’ailleurs pas eu droit aux aides de l’État en raison de son statut, précise la Confédération paysanne à nos confrères. Un point que les syndicats avaient dénoncé, de nombreux agriculteurs ayant bien des maux à obtenir ces aides.
Jules Charmoy, un membre du comité départemental de la Confédération paysanne, a mentionné les « difficultés économiques insurmontables » auxquelles les agriculteurs du Ribéracois font encore face, environ neuf mois après ces intempéries. Il pointe également la façon d’agir des assureurs, qui pour certains d’entre eux « n’indemnisent pas assez rapidement ou pas à la hauteur des pertes ». Dans la profession, deux agriculteurs se suicident chaque jour, a-t-il encore déploré.
Dès le 3 avril, nombre de personnes – habitants de la commune et agriculteurs des environs – sont venus pour prêter main-forte en s’occupant des animaux de l’exploitation du défunt, avant qu’un agriculteur intérimaire ne prenne le relais ce mercredi 5 avril au soir, précise l’édile à France Bleu. De même, la Chambre d’Agriculture et la MSA (mutualité sociale agricole) sont également intervenues.
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