Lorsque les parents et les enfants restent ensemble en apprenant et en améliorant leurs savoirs, cela crée les conditions parfaites pour renforcer les relations familiales et encourager l’apprentissage tout au long de la vie.
Ce sont quelques uns des objectifs de l’instruction familiale, qui se concentre sur les interactions entre les générations dans la famille et la communauté, stimulant une culture d’apprentissage et le développement de l’instruction ainsi que d’autres compétences de la vie.
L’enseignement et l’apprentissage sont des traditions ancrées depuis longtemps dans de nombreuses cultures. Epoch Times vous présente ici certaines histoires inspirantes et dictons de l’ancienne Chine, en rapport avec l’éducation familial.
« L’enseignement et l’apprentissage sont mutuellement bénéfiques »
Si vous êtes parents, vous avez peut-être remarqué que quand vous enseignez quelque chose à votre enfant, l’apprentissage a lieu pour vous deux, que ce soit une technique ou un savoir, un bon principe, ou une leçon apprise.
Un passage du « Livres des Rites, » ou « Liji, » un des textes fondamentaux du confucianisme se réfère à deux expressions qui parlent de cette expérience : « L’enseignement et l’apprentissage sont mutuellement bénéfiques, » et « Enseigner est l’autre moitié de l’apprentissage. »
« C’est seulement après avoir appris que quelqu’un prend conscience de ses propres insuffisances, et seulement après avoir enseigné que quelqu’un connaît les difficultés de l’apprentissage. »
« Seulement lorsque quelqu’un connaît ses propres insuffisances peut-il alors s’examiner et réfléchir sur lui-même, et c’est seulement après avoir pris connaissance des difficultés que quelqu’un peut se motiver et s’améliorer pour faire mieux. »
De cette façon, l’enseignement et l’apprentissage sont complémentaires et se développent ensemble, aidant à faire grandir à la fois l’élève et l’enseignant.
Surmonter l’adversité
Bien que le terme « instruction » ne se limite pas à la lecture et à l’écriture, ces deux compétences, avec l’arithmétique, sont en effet à la base de notre éducation.
Il y a une histoire bien connue sur une mère de l’époque de la dynastie Song du Nord (960-1127) qui utilisa sa sagesse et sa détermination pour surmonter l’adversité pour apprendre à son fils à lire et à écrire.
Son fils devînt le célèbre historien et écrivain Ouyang Xiu (1007-1072) qui a perdu son père alors qu’il n’avait que 4 ans. Sa famille en resta appauvrie de sorte que la mère et son enfant n’avaient souvent pas assez à manger, et par conséquent ne pouvait acheter de crayon et de papier et ne pouvant envoyer Ouyang Xiu à l’école.
La mère de Ouyang Xiu n’abandonna pourtant pas l’éducation de son fils à cause de cela. Elle trouva une solution – utiliser un roseau pour lui apprendre à lire et écrire sur la boue à l’extérieur. De là vient l’idiome : « Écrire avec un roseau pour apprendre à son fils. »
Alors que Ouyang Xiu grandissait, sa mère l’amena dans la maison de leur voisin pour emprunter des livres à lire, et parfois copier le contenu de ces livres.
Guidé et encouragé par sa mère, Ouyang étudia diligemment et passa l’examen impérial à 23 ans où il fût reçu premier. Il occupa des postes importants durant ses 40 années de carrière politique.
Comme officiel du gouvernement, il n’oublia jamais l’enseignement de sa mère – de suivre l’exemple de son père et de servir le peuple d’une façon honnête, droite et compatissante, de ne jamais chercher la richesse et les avantages personnels mais de plutôt toujours aider ceux dans le besoin.
Apprendre par l’exemple
Leur histoire peut être rapprochée aux épreuves que peuvent rencontrer de nombreux réfugiés et des familles immigrantes lors de leur établissement dans d’autres pays. Elle reflète également les expériences de nombreux parents et donneurs de soin qui font eux-mêmes face à l’adversité mais qui font pourtant tout leur possible pour assurer l’éducation de leurs enfants.
Ces adultes sont eux-mêmes de bons exemples à suivre, comme celui du dur labeur, de la persévérance, de l’ingéniosité, de la résistance, de la valorisation de l’apprentissage et du service rendu.
Il y a un idiome chinois qui dit : « Utiliser des mots pour apprendre avec l’action personnelle comme modèle ». Un autre idiome dit que nous pouvons « éduquer sans utiliser de méthodes d’enseignement directes ou standards. »
Ces idiomes nous rappellent qu’il est tout à fait possible et naturel d’influencer et d’enseigner simplement à travers nos activités et interactions quotidiennes.
Cela peut être à travers un jeu, le fait de cuisiner, de faire ses comptes, de planter un jardin ou de regarder les étoiles. Vos enfants peuvent aussi apprendre sur la façon dont vous traitez les autres, gérez un problème, résolvez un conflit ou corrigez vos erreurs. Ceci n’est pas limité aux activités d’instructions courantes comme lire, écrire et faire ses devoirs.
Partagez votre réflexion
Les parents devraient également considérer qu’ils ont la capacité d’améliorer grandement l’éducation et l’apprentissage de leurs enfants en partageant simplement leur propre réflexion sur le monde.
Regardez ce qui vous entoure et montrez qu’il est naturel d’avoir des questions et qu’il est important de demander ce que nous ne comprenons pas. Prenez les devants en montrant qu’il est bénéfique pour tout le monde de discuter de ses idées pour trouver des réponses et des solutions ensemble.
Vous pouvez également avoir certaines expériences personnelles de comment la curiosité des enfants vous amène à découvrir et à apprendre quelque chose de précieux et d’estimable.
À propos de la valeur de la curiosité, il y a un autre idiome chinois qui est différemment traduit par :« Être curieux de ce qui sort de l’ordinaire, » « Être intéressé par ce qui est différent, » ou « accorder une attention particulière à ce qui sort de l’ordinaire ».
Cet idiome peut nous venir à l’esprit lorsqu’un enfant cherche à savoir pourquoi, pourquoi pas, et si .., etc. Vous avez peut-être déjà expérimenté personnellement comment la curiosité des enfants peut vous amener à découvrir et à apprendre quelque chose de précieux et d’estimable.
Une attitude de respect
Une attitude respectueuse est l’un des facteurs clés impactant votre motivation et le résultat de votre apprentissage. Une histoire raconte comment l’éminent premier ministre et historien des Sung du Nord, Sima Guang (1019-1086), enseigna à son fils le respect et les autres qualités importantes d’un bon élève et d’une bonne personne.
Sima Guan vit un jour son fils tenir très nonchalamment un livre en lisant, il prit donc cette opportunité pour conseiller son fils.
L’éminent premier ministre et historien Sima Guan, qui a compilé la gigantesque chronique historique « Zizhi Tongjian, » ou « Miroir compréhensif pour aider au gouvernement » enseigna à son fils le respect et les autres qualités importantes d’un bon élève et d’une bonne personne. (Zona Yeh/Epoch Times)
« Une personne noble apprécie l’étude des classiques des sages. Il doit avant tout chérir et prendre soin des livres, » dit Sima Guan à son fils.
« Avant d’étudier, il se lave les mains, nettoie la surface de son bureau, et met une nappe. En lisant le livre, il s’assied droit, garde une attitude respectueuse et se concentre sur son apprentissage, ne permettant jamais à son esprit d’errer. Il se conduit simplement, en restant pragmatique et studieux dans son travail. »
« C’est seulement en répondant à ces critères qu’on peut cultiver son caractère moral, tenir en ordre sa maison et être capable d’aller jusqu’à diriger un pays et lui apporter la paix. »
Sous la direction de son père, Sima Kang se dévoua à l’étude et à son perfectionnement. Il devint comme son père, à la fois en termes de vertu et d’accomplissement intellectuel. Leur exemple donna naissance au dicton :« Ceux, dignes de servir de modèles à suivre pour les autres, ce sont Sima, père et fils. »
En hommage aux grands-parents vertueux et aux autres donneurs de soin
Parmi d’autres modèles à suivre de l’ancienne Chine se trouve l’impératrice Mingde (« Impératrice de la Vertu Claire ») de la dynastie des Han orientaux (25-220).
Mingde était une femme honnête et aimable qui était également intelligente et cultivée. Elle n’a pas eu d’enfant mais a joué le rôle de mère pour un des fils de son mari. Elle s’est occupée de lui avec une grande attention, le traitant comme son propre enfant.
Lorsque le garçon est plus tard monté sur le trône, Mingde est devenue impératrice douairière. Dans ce rôle, elle se dévoua entièrement à prendre soin des petits-enfants et à leur enseigner les textes classiques des sages du passé.
En hommage à son caractère noble, elle fut décrite comme « un modèle pour toutes les femmes concernant les affaires de la maison et un modèle pour toutes les impératrices concernant les affaires du pays. »
Version anglaise : Family Literacy: Lifelong Learning Across Generations
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