La France et l’Allemagne vont tenter de s’entendre d’ici la fin du mois sur la réforme du marché européen de l’électricité bloquée en raison des désaccords entre les deux pays sur le rôle de l’énergie nucléaire, a assuré mardi Emmanuel Macron.
« Nous avons acté de pouvoir travailler ensemble (…) dans les semaines à venir pour chercher à conclure d’ici la fin du mois un accord nécessaire », a déclaré le président français à Hambourg après des discussions avec le chancelier Olaf Scholz. Les deux pays « partent de modèles nationaux qui sont extrêmement différents », mais « c’est une chance, parce qu’ils peuvent être complémentaires », a-t-il ajouté.
Le chancelier allemand s’est de son côté félicité de « discussion intenses et constructives » entre les deux gouvernements, qui devraient permettre de « développer des réponses communes ». « Nous voulons ensemble faire en sorte que l’Europe conserve sa souveraineté dans ce domaine et que le système énergétique européen puisse assurer la croissance et des prix de l’électricité bas », a-t-il ajouté.
Deux modèles différents
La question de la réforme du marché de l’électricité de l’UE, qui doit faire baisser les factures des consommateurs et encourager la décarbonation, est au cœur de profondes dissensions entre Paris et Berlin, qui défendent deux modèles différents.
La France veut notamment une prise en compte des centrales nucléaires déjà existantes dans les mécanismes de contrat à long terme, assortis de compensations financières, prévus par la réforme de la Commission européenne. L’Allemagne qui a abandonné l’atome, y est réfractaire, souhaitant privilégier les investissements dans les énergies renouvelables.
Les ministres de l’Énergie de l’UE se réuniront le 17 octobre pour tenter de trouver un compromis qui leur permettrait d’entamer des négociations finales avec le Parlement européen avec l’objectif, très incertain, de boucler la réforme cette année.
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