Emmanuel Macron veut « un contrôle indépendant » de l’action des forces de l’ordre

Par Epoch Times avec AFP
14 septembre 2021 07:14 Mis à jour: 14 septembre 2021 11:30

Ce mardi, Emmanuel Macron doit annoncer à Roubaix dans le Nord un « contrôle indépendant » de « l’action des forces de l’ordre », en réponse aux critiques récurrentes qui visent l’IGPN surnommée « la police des polices », a-t-on appris lundi auprès de l’Élysée.

Les modalités de ce « contrôle indépendant » n’ont pas été précisées mais en avril dernier, le chef de l’État avait évoqué dans un entretien au Figaro la création d’une « délégation parlementaire chargée du contrôle (des) forces de l’ordre », à l’image de la délégation pour le renseignement.

Ce contrôle sera « externe » à l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), a-t-on précisé de même source. S’agissant du fonctionnement de cette institution, l’Élysée a affirmé qu’il y aurait « plus de transparence » et une « plus grande effectivité de (ses) préconisations ».

Changements radicaux

Le chef de l’État doit clôturer dans le Nord le Beauvau de la sécurité, une vaste concertation destinée à améliorer les conditions d’exercice du métier de policier, par une série d’annonces « substantielles », a-t-on ajouté de même source.

Parmi les mesures devraient figurer des annonces sur la vidéosurveillance, la formation et l’encadrement des forces de l’ordre, ou « l’attractivité » des fonctions d’agent de police judiciaire.

Le Président insistera aussi sur les liens « police/population » et ceux entre « forces de sécurité et justice pour plus d’efficacité et de rapidité ». Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti sera présent, alors que doivent s’ouvrir prochainement les « États généraux de la justice », décidés après des polémiques sur le fonctionnement de l’institution, venant notamment des syndicats policiers.

Syndicats de police au créneau

Le Beauvau, rythmé pendant sept mois par huit tables rondes – sur le thème de la formation, de l’encadrement ou encore de la captation vidéo – avait été lancé après le tabassage de Michel Zecler, producteur de musique noir, en novembre 2020 à Paris. Après cette affaire, Emmanuel Macron avait reconnu l’existence de contrôles au faciès et des violences de la part des policiers. Des déclarations qui avaient fait hurler les syndicats de police. Le Beauvau avait été décidé pour répondre à leur colère.

Après sept mois de concertation, ces derniers espèrent « un engagement concret ». « Il faut de la décision (…) il faut que ce soit clair et net », a ainsi déclaré David Le Bars, du syndicat des commissaires, en plaidant pour la signature de « protocoles ».

Grégory Joron (Unité SGP police FO) veut « des mesures palpables au 1er janvier » portant notamment sur « les carrières », « le taux d’encadrement ». Alliance, réclamant de son côté, un « un vrai plan » pour la police avec une « enveloppe importante ».

 

 

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