Sous la plume de Jérôme Lefilliâtre, le journal Libération a publié le 3 juin 2020 sur son site ainsi que sur son édition imprimée un article offensant intitulé « Epoch Times : Fake news très à droite et anti-Pékin », en première page et « The Epoch Times, l’art trouble de la mésinformation » en pages 12 et 13. Saturé d’inexactitudes et d’erreurs flagrantes, cet article est une attaque en règle de notre équipe, de notre ligne éditoriale, et ne semble destiné qu’à un seul objectif : la mésinformation des lecteurs de Libération.
En écrivant cet article, nous ne défendons pas seulement Epoch Times, mais une vision de ce que doit être la déontologie des journalistes, quel que soit le courant d’opinion auquel ils appartiennent.
Attaque de la ligne éditoriale d’Epoch Times
À l’occasion de cet article, il est remis en cause, entre autres, le documentaire Tracking down the origin of Wuhan coronavirus («À la recherche de l’origine du coronavirus de Wuhan»), en jetant un discrédit sur les hypothèses émises, qui sont pourtant solidement étayées.
Ce documentaire relate des faits connus concernant le coronavirus et la pandémie mondiale, et que The Telegraph, The Washington Post, Challenges, Le Point, Le Figaro, Mediapart ont également cités. Le documentaire interroge la position officielle du Parti communiste chinois sur l’origine du virus ; ceci lui vaut le qualificatif de « mésinformation » par Libération, qui ne doit pas savoir que l’ancien dirigeant du MI6 anglais et des dizaines de scientifiques considèrent que le récit officiel du régime chinois est un mensonge. Le point de vue de Libération n’empêche heureusement pas ce documentaire de cumuler un total de 80 millions de vues.
Il est d’ailleurs à noter que fin décembre 2019, bien avant l’immense majorité de nos collègues d’autres médias, Epoch Times a commencé à couvrir la situation inquiétante du coronavirus. Début février, là encore bien avant la plupart des autres médias, nous avons rapporté que le nombre réel de décès et d’infections en Chine était au moins 10 à 20 fois supérieur aux chiffres officiels avancés par le régime chinois. Il a fallu attendre le mois d’avril pour que les collègues journalistes qui aujourd’hui se posent comme garants de la « bonne » information commencent à relayer ces informations. Si plus de lecteurs avaient pris connaissance de nos publications, le monde se serait sans doute mieux préparé à la pandémie.
Le journal Libération accuse ensuite Epoch Times d’« écarts déontologiques » pour un post sur notre page Facebook Epoch Times Paris intitulé « Incinérés vivants à Wuhan ». La raison ? Celui-ci « s’appuie sur le témoignage d’une femme dont on ne sait rien, pas même le nom ». Voici donc un journal qui se veut rigoureux mais qui néglige l’importance de la protection des sources : parmi les rédacteurs et journalistes chinois d’Epoch Times, dix ont été arrêtés, certains ont subi des tortures et ont été condamnés à des peines de prison allant de trois à dix ans pour avoir révélé des informations dissimulées par le régime chinois. Nos sources proviennent directement de Chine et chacune des informations reçues est vérifiée. Il est hors de question de mettre encore plus en danger les citoyens chinois qui acceptent de contribuer à briser le blocus des informations.
Epoch Times est aussi, d’après Libération, une « puissante usine à infox » parce qu’il a écrit dans un article sur Huawei que l’équipementier télécoms est une « gigantesque société technologique tentant de dominer le monde de la 5G et entièrement contrôlée par un régime communiste tyrannique » qui « essaye activement d’infiltrer l’Europe ». Pourtant, l’ensemble des services de renseignement occidentaux sait et alerte du fait que Huawei a déjà capté des données stratégiques européennes et est directement contrôlé par le pouvoir chinois. Est-ce le qualificatif « tyrannique », appliqué à un régime autocrate responsable de 80 millions de morts, qui vaut cette accusation de produire des « fake news » ?
Attaques personnelles
L’article se poursuit en expliquant qu’Epoch Times est « intimement lié au mouvement religieux chinois Falun Gong », qu’il déprécie ensuite en le décrivant comme sectaire.
Le Falun Gong est une ancienne pratique de méditation chinoise, ancrée dans le principe universel de vérité, compassion, tolérance. La méthode est devenue si populaire en Chine que 70 à 80 millions de personnes la pratiquaient à la fin des années 1990. Effrayé de cette popularité, le régime chinois a commencé une campagne de répression sans précédent, qui a causé la mort de milliers de Chinois et qui dure encore aujourd’hui. Cette campagne a notablement été soutenue par le silence des médias et par le fait que le régime a qualifié le Falun Gong de « secte ». En reprenant ce terme, alors même qu’il ne peut ignorer que la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) du gouvernement français rejette cette appellation pour le Falun Gong, l’article relaie la propagande d’une dictature qui persécute des millions d’innocents.
Epoch Times est totalement transparent sur le fait que ses fondateurs historiques, qui ont fui eux-mêmes la Chine communiste, étaient des pratiquants de cette discipline spirituelle. Pour autant, Epoch Times est un média indépendant qui 1- ne reçoit pas de soutien par le « Falun Gong » et 2- ne doit sa croissance qu’à sa réussite éditoriale, pas à l’investissement de grands groupes ou à des subventions d’État, comme certains autres journaux.
Plusieurs membres de l’équipe française d’Epoch Times ont été contactés par le journal Libération pour savoir s’ils étaient « adeptes » de Falun Gong. Pourquoi ne pas aussi leur avoir demandé s’ils étaient chrétiens, musulmans ou pour qui ils prévoient de voter lors des prochaines élections ? Libération s’engagerait-elle dans un petit maccarthysme visant à déterminer qui aurait le droit d’être considéré « bon » journaliste ? Dans cette nouvelle approche, la véracité des informations, la recherche du bien public et la déontologie ne semblent pas aussi importantes que le fait d’avoir les mêmes opinions que « Libé ».
Après cette série d’erreurs, le journal lance généreusement une attaque contre le rédacteur en chef de notre édition française, lui reprochant de n’avoir « suivi aucune formation en journalisme » – alors qu’il a été formé aux États-Unis et bénéficie de près de 15 années d’expérience de terrain.
Epoch Times est un média fier de son indépendance. Il est fondé sur les principes de vérité et de tradition, et tient à respecter les normes déontologiques les plus strictes du journalisme. Nos qualités de média ont été reconnues par plusieurs prix tels que le New York Press Association Award, le Society of Professional Journalists‘ Sigma Delta Chi Award et le Society for News Design Award.
Notre succès d’audience est peut-être lié au fait qu’Epoch Times a toujours évité de se laisser imposer sa ligne éditoriale par quiconque. Dans ce journal, pas de riche actionnaire pour décider, pas de chantage aux subventions publiques pour influer, pas d’agenda politique à respecter. Et aucune faille qui permette de se laisser acheter par le plus offrant. Nous aimerions que ceci soit vrai pour tous nos collègues d’autres médias et que l’éthique journalistique s’applique à l’ensemble des médias.
Isabelle Meyer
Directrice de publication
The Epoch Times
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