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-Des soldats transportent des boîtes en carton utilisées comme cercueils au cimetière de la Paque de la Paz à Guayaquil, en Équateur, le 9 avril 2020, car le nombre croissant de décès dus à des coronavirus COVID-19 dans la ville a entraîné une pénurie de cercueils. Photo par Jose SANCHEZ / AFP via Getty Images.
13 avril 2020 11:00 Mis à jour: 13 avril 2020 11:26
Guayaquil, la capitale économique de l’Equateur, paie d’un chaos dantesque ses failles dans la gestion du nouveau coronavirus, et est devenue l’une des villes d’Amérique latine les plus affectées par la pandémie.
Des jours durant, des centaines de cadavres ont été délaissés chez eux, voire dans les rues, enveloppés de plastique noir. Les services funéraires ont été dépassés et le secteur sanitaire, en manque de fonds et de personnel, s’est effondré.
La puanteur de la mort flotte aux abords des hôpitaux. Devant les cimetières se forment de longues files de véhicules chargés de cercueils en carton.
800 cadavres retirés des logements de Guayaquil
Un responsable a annoncé dimanche que près de 800 cadavres avaient été retirés de logements de Guayaquil par une force spéciale formée de policiers et de militaires et créée par le gouvernement.
« Le nombre (de corps) que nous avons recueillis dans les habitations avec la force spéciale a dépassé les 700 », a déclaré le chef de cette force, Jorge Wated.
-Un homme place une photo sur le cercueil d’un être cher qui est enveloppé dans du plastique avec des fleurs alors qu’il est transporté sur un camion jusqu’au cimetière le 9 avril 2020 à Guayaquil, en Équateur. Photo par Eduardo Maquilon / Getty Images.
Peu après, ce responsable a indiqué sur son compte Twitter que le nombre de cadavres recueillis dans des habitations était désormais de 771, auxquels s’ajoutent 631 corps qui se trouvaient dans les hôpitaux, dont les morgues sont pleines.
Le pire à venir
Et le pire est à venir: les autorités de ce petit pays de 17,5 millions d’habitants prévoient jusqu’à 3.500 morts du Covid-19.
La province de Guayas, dont Guayaquil est le chef-lieu, concentre 73% des près de 7.500 cas, dont au moins 333 morts confirmés dimanche au niveau national depuis le 29 février.
⚠️ TW ce sont les images les dures de détresse #Coronavirus que j’ai pu voir ?
En #Equateur, la crise du #COVIDー19 dépasse les autorités et donne lieu à des scènes incroyables : morgues pleines, cadavres abandonnés dans la rue… ⚰️
« Les erreurs commises ne peuvent se répéter! », a lancé le vice-président Otto Sonnenholzner, originaire de cette ville de 2,7 millions d’habitants, et qui dirige la lutte du gouvernement contre le virus.
Une dame âgée revenue d’Espagne (premier cas)
Le port de Guayaquil, sur la côte Pacifique (sud-ouest), est apparu dès le début comme un point particulièrement vulnérable: c’est là que le premier cas équatorien a été détecté, une dame âgée revenue d’Espagne.
En Espagne et en Italie, pays très touchés par la pandémie, vivent un demi-million d’Équatoriens, beaucoup ayant migré lors de la crise financière des années 1990.
Le flux des échanges entre Guayaquil, l’Europe et aussi les Etats-Unis, est intense, surtout en février et mars, période de vacances scolaires.
L’Equateur « a réagi tardivement »
L’Equateur « a réagi tardivement », a déclaré à l’AFP Daniel Simancas, épidémiologiste de l’Université technologique équinoxiale (UTE) à Quito.
Cela a eu les « conséquences dévastatrices que nous avons vues. Les autorités elles-mêmes ont présenté leurs excuses pour l’absence de stratégies dans la gestion des cadavres, de prévision dans l’approvisionnement en matériels médicaux », a-t-il ajouté.
?? Équateur | Guayaquil – En raison de ↗️ du prix du bois et de la ↗️ du prix des ⚰️, de nombreuses familles n’ont pas les moyens d’enterrer leurs proches défunts. L’asso des cartoneros et 1 entreprise privée ont distribué 2000 ⚰️ en carton aux plus nécessiteux. #coronaviruspic.twitter.com/x9QLq8DR5X
Il y a eu aussi des retards dans l’achat de tests, avec un plan de surveillance épidémiologique déficient.
Le « bouillon de culture » social de Guayaquil a aggravé la crise.
Taux de pauvreté de 11,2%
Bien que le Guayas soit la province la plus productive du pays, son chef-lieu détient un taux de pauvreté de 11,2%, selon des chiffres officiels de décembre.
Chômage et sous-emploi touchent 20% de la population active.
« Les gens veulent sortir pour travailler et cela est dû à l’emploi informel », a précisé à l’AFP l’économiste Alberto Acosta Burneo, du cabinet Spurrier.
-Vue aérienne de nouvelles tombes au cimetière de Maria Canals à la périphérie de Guayaquil, en Équateur, le 12 avril 2020, alors que le nombre de décès augmentait en raison des infections à COVID-19. Photo de Jose Sánchez / AFP via Getty Images.
Le sociologue Carlos Tutiven, de l’université Casa Grande, aussi originaire de Guayaquil, pointe du doigt le « modèle de développement économique » de cette ville, qui a résisté au socialisme de l’ex-président Rafael Correa (2007-2017), fait d’investissements sociaux et d’endettement élevé.
« Faiblesse » de l’information
Aucune formule n’a « été suffisamment puissante pour résoudre l’iniquité » là où voisinent riches villas et bidonvilles.
Dans le Guayas, près de 3.300 personnes ont violé le couvre-feu de 15 heures par jour décrété par le gouvernement.
Malgré les militaires déployés dans les rues, il est fréquent d’y voir des vendeurs ambulants, sans masque, et des files d’attente devant les commerces, sans la distanciation recommandée.
Le sociologue souligne une « faiblesse » de l’information sur les mesures de précaution, ajoutant que « tout le monde ne peut faire preuve d’obéissance ou de discipline car une grande majorité vit dans des conditions très précaires ».
« S’enfermer dans un logement de quatre mètres carrés, une pièce où il y a quatre, cinq, six personnes, est asphyxiant », a-t-il déclaré à l’AFP.
Ne pas respecté les mesures de quarantaine
Selon l’épidémiologiste de l’UTE, les pauvres n’ont pas été les seuls à ne pas rester chez eux: « De nombreuses familles ayant beaucoup d’argent et de pouvoir ont sous-estimé la puissance de ce virus et n’ont pas respecté les mesures de quarantaine ».
Très critiqués, le gouvernement du président Lenin Moreno et les autorités locales ont admis de graves failles.
La maire Cynthia Viteri, elle-même contaminée et qui s’en est remise, a reconnu la culpabilité de « tous ».
« Nous voyons tomber nos morts en silence chaque jour; nous entendons la voisine pleurer pour son proche décédé, une femme enceinte qui n’a pas d’hôpital où accoucher, et cent personnes sont mortes de ne pouvoir faire de dialyse ».
« Ici, ce n’est pas seulement le système sanitaire qui s’est effondré, mais aussi les services funéraires et les morgues », a-t-elle déploré.
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