Quelque 300 à 400 personnes immigrées sans-abri, essentiellement originaires d’Afrique et d’Afghanistan, ont occupé dimanche un bâtiment vide de Gentilly (Val-de-Marne) en banlieue parisienne, avant de tous quitter les lieux en fin d’après-midi, selon des sources concordantes.
Ces personnes, dont plusieurs familles, ont pénétré vers minuit dans la nuit de samedi à dimanche dans ce bâtiment vide de 8000 m² « voué à la destruction » dont ils ont fait « une réquisition citoyenne », a indiqué United Migrants, association qui les soutient.
Les forces de l’ordre, arrivées sur place, « ont stoppé les entrées puis invité les personnes à quitter les lieux, ce qu’elles ont refusé », a rapporté à l’AFP la préfecture de police (PP).
La grande majorité des occupants a finalement été évacuée dans la journée et en fin d’après-midi, les dernières personnes encore présentes sont parties d’elles-mêmes, a précisé une source policière.
Le responsable de cette opération en garde à vue
Le responsable de l’association a été interpellé, a précisé la préfecture de police. Sollicité par l’AFP, le parquet de Créteil a indiqué qu’un des responsables de l’opération était en garde à vue pour « dégradation en réunion ».
« C’est un militant bien connu des services de police pour de nombreuses actions de ce type dans des locaux désaffectés impropres à l’habitation », selon une source proche du dossier.
Ces 400 personnes ont squatté ce bâtiment pour éviter les dangers de la rue
« Ces 400 personnes sont sans domicile. Elles ont déjà épuisé les solutions temporaires de logement (…) Afin d’éviter de dormir une énième fois à la rue avec tous les dangers et difficultés que cela entraîne, elles ont décidé d’occuper ce lieu », avait argumenté United Migrants.
« Les habitants s’engagent à maintenir la propreté des lieux et à assurer une occupation calme dans le respect du voisinage », avait indiqué l’association.
« La constitution de ce squat est illégale et n’est pas adaptée pour héberger des personnes au regard de l’état du bâtiment et de l’absence d’électricité », avait souligné de son côté la PP, précisant qu’une centaine de femmes et enfants figuraient parmi les occupants.
Il s’agissait essentiellement d’exilés originaires d’Afrique (Soudanais, Tchadiens, Ivoiriens…) ou d’Afghanistan, dont plusieurs familles.
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