Thierry Henry, le sélectionneur de l’équipe de France, battue par l’Espagne (5-3 a.p.) lors de la finale du tournoi olympique vendredi au Parc des Princes, a estimé, malgré la défaite, que l’histoire de ses Bleus durant la compétition était « extraordinaire ».
A la fin du match, vous avez regroupé vos joueurs en cercle, que leur avez-vous dit ?
Thierry Henry : « D’aller saluer les supporters en premier lieu. Et je leur ai dit qu’ils avaient réalisé quelque chose de magique, que j’étais fier d’eux, qu’ils pouvaient être fiers d’eux également. On est médaillé, l’histoire est extraordinaire ».
Vous souhaitiez entendre la Marseillaise après la rencontre…
« (il coupe) Je l’ai entendue puisque les supporters l’ont chantée. Je suis parti applaudir le Maroc, les Espagnols: ils ont eu leur hymne, mais nous aussi parce que les supporters l’ont chanté ».
Quel sentiment vous inspire votre équipe ?
« Je ressens une grande fierté. L’équipe s’est battue. Au départ, on a pu penser qu’il n’y aurait pas match entre les deux équipes, mais en se battant on a fait en sorte qu’il y ait eu match. Ça s’est joué à pas grand-chose, mais on ne peut pas dire que cette équipe ne s’est pas battue, de la première à la dernière minutes et sur toutes les rencontres. Tout le monde a pris du plaisir. Malheureusement, ça ne s’est pas bien terminé, mais il y a eu de l’émotion, du plaisir, un beau parcours et une médaille, je le répète ».
Avez-vous le sentiment d’avoir rendu « olympique » le football qui n’est pas un sport phare aux JO d’ordinaire ?
« Je ne sais pas. Ce que je sais c’est que j’ai vu des supporters venir pour faire la fête, ils nous ont ‘ambiancés’. Nous, on a essayé de répondre de la meilleure des façons. C’est beau de voir les gens ensemble, avec le maillot, avec le drapeau, avec du bleu-blanc-rouge sur les joues. Défaite, victoire, les gens sont venus supporter leur pays, quel que soit le sport. On a perdu ce soir et ça chantait quand même, c’est extraordinaire ».
Cette défaite ne vous laisse pas un goût amer ?
« J’aurais préféré gagner, mais il faut la célébrer, c’est la première fois de ma vie où je perds une finale mais que je gagne une médaille tout de même. C’est la force des JO: il y a eu une histoire, une aventure humaine extraordinaire. Ce groupe-là, c’est à vie pour moi ».
Avez-vous eu le sentiment de grandir en tant qu’entraîneur durant cette aventure ?
« Pas simplement moi: le staff, les mecs de la vidéo, le médical, la com’, les prépas physiques, les joueurs, on a appris à se connaître et monter ce petit groupe au jour le jour tout simplement. On a essayé d’avoir une vision. On n’a pas réussi à atteindre la plus belle des marches mais on repart avec une médaille ».
Propos recueillis en conférence de presse.
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