Les syndicats français n’ont pas réussi à arrêter lundi une « vision commune des actions à mener » face à la politique de réformes sociales du gouvernement, quelques heures avant une grève dans la fonction publique, a annoncé le syndicat CFDT.
« Il n’y avait pas de vision commune des actions à mener pour peser sur les événements en cours ou futurs », a déclaré Véronique Descacq, de la CFDT (réformiste), à l’issue d’une réunion à Paris de l’ensemble des syndicats qui a au total duré deux heures.
« On a convenu une prochaine rencontre, une fois que chaque organisation (syndicale) aura rencontré le président de la République (Emmanuel Macron, ndlr), d’une part, et le Premier ministre (Édouard Philippe, ndlr), d’autre part, dans l’espoir d’en savoir plus sur les intentions du gouvernement », a ajouté cette responsable.
La CGT, qui était à l’origine de l’intersyndicale, la première depuis le début du quinquennat de M. Macron, élu en mai dernier, a quant à elle appelé à une nouvelle journée de mobilisation le 19 octobre contre les réformes annoncées, souhaitant un mouvement, « le plus unitaire possible, pour la mi-novembre ».
L’« un des objectifs principaux » de la réunion de lundi était d’« organiser une grande journée unitaire pour faire converger tous les mécontentements », avait avant la rencontre résumé son numéro un, Philippe Martinez, faisant allusion à la grogne croissante face aux différentes réformes voulues par le chef de l’État : manifestations contre la réforme du droit du travail, retraités dénonçant la pression fiscale ou encore fonctionnaires inquiets pour leurs salaires.
Une journée de mobilisation de la fonction publique se déroule mardi à l’appel, pour la première fois en 10 ans, de tous les syndicats de cette branche qui représente près de 20% de la population active française. Elle devrait avoir des répercussions dans plusieurs secteurs d’activité, des écoles au transport aérien en passant par les hôpitaux.
La mobilisation de mardi promet d’être « forte », assurent les syndicats, avec près de 130 manifestations et rassemblements prévus dans 90 des 101 départements.
Les fonctionnaires protestent contre le gel de leurs salaires et les projets de réduction d’effectifs, entre autres.
Le Premier ministre a dit lundi « assumer pleinement les mesures prises », affirmant que les fonctionnaires n’étaient « pas du tout déconsidérés » et « même essentiels dans le fonctionnement de notre pays ».
« Le gouvernement ne semble pas avoir pris la mesure du malaise profond qui touche les fonctionnaires », estime au contraire Laurent Berger, le dirigeant de la CFDT, dans un entretien avec le journal Les Échos.
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