Le président américain Donald Trump a condamné lundi le « racisme » et « le suprémacisme blanc » après deux fusillades meurtrières ce week-end.
Les habitants d’El Paso, ville texane à la frontière mexicaine, et de Dayton, dans l’Ohio, pleuraient leurs morts, 30 au total, sans compter les nombreux blessés. Dans les deux villes frappées par les tragédies, de nouveaux détails émergeaient sur ces victimes innocentes, auxquelles étaient rendus des hommages publics sous la forme de veillées de prière ou de messages anonymes déposés dans des chapelles ardentes.
À El Paso, où la population est à forte majorité hispanique, le tireur, un homme blanc de 21 ans équipé d’un fusil d’assaut, a ouvert le feu samedi dans un centre commercial bondé, avant de se rendre. Le bilan a grimpé à 21 morts lundi. La police examine la piste du racisme, le tireur étant suspecté d’épouser des thèses extrémistes.
We cannot let those killed in El Paso, Texas, and Dayton, Ohio, die in vain. Likewise for those so seriously wounded. We can never forget them, and those many who came before them. Republicans and Democrats must come together and get strong background checks, perhaps marrying….
— Donald J. Trump (@realDonaldTrump) August 5, 2019
« Le tireur à El Paso a publié en ligne un manifeste consumée par la haine raciste », a déclaré le président américain depuis la Maison-Blanche, où les drapeaux ont été mis en berne.
« Notre nation doit condamner d’une seule voix le racisme, le fanatisme, et le suprémacisme blanc », a déclaré M. Trump dans sa courte allocution télédiffusée.
Donald Trump: « La haine n’a pas sa place aux États-Unis » pic.twitter.com/FU1eYNTAnw
— BFMTV (@BFMTV) August 5, 2019
« Nous devons arrêter l’idéalisation de la violence dans notre société »
Le locataire de la Maison-Blanche a appelé lundi à mieux « agir face aux signes précurseurs » de violence. Il a réclamé une loi qui permettrait aux autorités de retirer leur arme à des personnes identifiées –notamment par des membres de leur famille– comme présentant un danger pour elles-mêmes ou les autres.
Il a également indiqué avoir demandé au ministère américain de la Justice de travailler à une loi garantissant l’exécution « rapide » des auteurs de « crimes motivés par la haine » et de « tueries de masses ».
Plus tôt, par tweet, il avait appelé à une meilleure vérification des antécédents des personnes souhaitant acheter des armes à feu, tout en souhaitant coupler cette mesure à « une réforme migratoire urgemment nécessaire ».
Dans son adresse à la nation, Donald Trump a surtout insisté sur le rôle néfaste que jouerait selon lui internet dans la radicalisation de personnes souffrant de troubles mentaux.
« Nous devons arrêter l’idéalisation de la violence dans notre société », a-t-il insisté, estimant qu’il était « trop facile aujourd’hui pour les jeunes en difficulté de s’entourer d’une culture célébrant la violence », notamment à travers des jeux vidéo.
Il a également accusé certains médias de « contribuer à la colère et la rage qui se sont développées » aux Etats-Unis en diffusant des « fake news ».
La tuerie d’El Paso, dans un hypermarché Walmart, est traitée comme un cas de « terrorisme intérieur », et son auteur, identifié comme Patrick Crusius, a été inculpé dimanche et encourt la peine de mort.
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