Lundi soir, un couple de Sainte-Hélène (Gironde) a survécu aux flammes en se réfugiant dans leur piscine hors-sol.
« On a couru parce qu’on ne pouvait pas s’échapper. On a sauté là-dedans, et à chaque fois qu’on sortait la tête, on se brûlait ! », relate Christian Duniaud, encore très ému, sur France3 Nouvelle Aquitaine.
Avec sa femme Valérie, ce couple vivait tranquille au cœur de la forêt de Sainte-Hélène, au milieu de leurs oies et de leurs canard. Lui est pêcheur sur l’estuaire de la Gironde et elle, vend le poisson. En quelques minutes, leur quotidien a basculé.
« Si on reste ici, on est morts »
Les flammes de l’incendie qui a débuté le 12 septembre dernier ont subitement encerclé leur maison, ne leur laissant quasiment aucune voie de sortie. Ils doivent leur vie à leur petite piscine hors-sol.
« Je l’ai poussée dans l’eau, j’ai été dans l’eau, et chaque fois qu’on sortait la tête, on se brûlait parce que les flammes passaient au-dessus », explique Christian sur TF1. « J’ai dit ‘si on reste ici, on est morts’. On s’est laissé glisser ici, on était à plat ventre et avec le jet de la pompe que j’avais, on se lavait, on se mouillait ».
Valérie, sa femme, confie, en pleurs : « C’était horrible, c’était tout rouge ! Il a fallu sauter dans la piscine et moi, j’ai peur de l’eau, je ne sais pas nager, j’ai paniqué… »
VIDÉO – Incendie en #Gironde : prisonnier des flammes, ce couple a eu la vie sauve grâce à sa piscine. Il témoigne dans #LE13H de @MSLacarrau ➡ https://t.co/6mC1Ukd2qG pic.twitter.com/AYKzPdEU2z
— TF1Info (@TF1Info) September 16, 2022
Ils tenteront ensuite de sauver leurs véhicules, les bateaux, les animaux… Là, seule la maison sera préservée. Des tôles calcinées parsèment le sol. Un camion nouvellement acheté et pas encore assuré, la remorque avec sa chambre de congélation, les quatre bateaux, les congélateurs emplis de poissons et de crevettes… tout est parti en fumée.
« J’avais quatre kilomètres de filets, j’avais 700 bourdes pour la lamproie, pour la crevette, tout mon matériel de toute ma vie… Tout ce que j’avais, tout était là, stocké, il n’y a plus rien, c’est une décharge », se désole le pêcheur, au bord des larmes, sur France3 Nouvelle Aquitaine.
Pire, des cadavres calcinés d’animaux, les oies et les canards, jonchent le sol, un vrai déchirement pour Christian qui assure, en larmes : « C’était pas un commerce, c’était une passion, c’était mon plaisir ! »
Christian l’admet, il n’avait pas les moyens d’assurer tout ce matériel, il a donc tout perdu. Alors, leurs amis ont décidé de les aider et ont lancé une cagnotte en ligne afin de recueillir des dons et leur permettre de racheter du matériel. Sans bateaux, filets, congélateurs, il n’y a plus d’activité professionnelle possible pour le pêcheur.
Tous ceux qui souhaitent participer peuvent se rendre sur le lien de la plateforme.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.