Le musée d’Orsay, qui abrite les monstres sacrés de l’impressionnisme, lancera de grands travaux de réaménagement de 2025 à 2027 afin de mieux accueillir le public tout en restant ouvert, a annoncé son président jeudi.
Le budget de ces « travaux à musée ouvert » est de 50 millions d’euros sur fonds propres, dont 25 millions restent à trouver auprès de mécènes, a précisé Christophe Leribault lors d’une conférence de presse. Ils sont devenus « nécessaires » pour un musée installé depuis 1986 dans l’ancienne gare d’Orsay, le long de la Seine, qui a été conçu pour accueillir 1,5 million de visiteurs par an. Or il en reçoit aujourd’hui le double.
L’État subventionne le musée d’Orsay et de l’Orangerie, son pendant installé au jardin des Tuileries qui abrite les « Nymphéas » de Claude Monet, à hauteur de 1,5 million d’euros par an au titre du monument historique. Ces 15 millions sur dix ans sont réservés à l’entretien du bâtiment, plus gros poste de dépense de l’établissement, indépendamment de ces travaux.
Depuis la fin de la crise sanitaire, la fréquentation n’a cessé de croître. Elle a retrouvé dès la mi-juin son niveau de 2019, soit deux millions de visiteurs, auxquels s’ajoutent 500.000 à l’Orangerie.
Les travaux prévoient la restauration du parvis, de la marquise en verre et du hall d’entrée d’Orsay afin de réduire les files d’attente. À l’intérieur, l’accueil sera agrandi afin de le désencombrer, et les flux de circulation repensés avec une sortie des visiteurs s’effectuant côté Seine.
L’exposition « Manet-Degas » victime de son succès
L’espace consacré aux expositions temporaires sera élargi par l’annexion d’une galerie de 300 m² qui jouxte cet espace, en fonction des besoins et du nombre d’œuvres exposées. Cette amélioration de taille arrive avant les expositions consacrées à Van Gogh à partir d’octobre, puis à la naissance du mouvement impressionniste à partir de mars.
Avec 430.000 visiteurs accueillis mi-juin, l’exposition « Manet-Degas » est presque victime de son succès, le public peinant parfois à admirer les œuvres en raison de l’affluence. Le musée repense aussi le parcours de ses collections permanentes, avec un ré-accrochage qui doit mieux « contextualiser les bouleversements historiques qui sous-tendent sa production entre 1848 et 1914 », selon M. Leribault.
Parallèlement, un centre de ressources et de recherches doit ouvrir en 2027 à deux pas du musée. D’un coût de 25 millions d’euros sécurisés depuis fin 2022, il a vocation à devenir un « haut lieu de la recherche mondiale en histoire de l’art sur la seconde moitié du XIXe siècle et le début du XXe siècle », selon M. Leribault.
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