Cinq agents de la police des frontières en Grèce ont été inculpés mardi de complicité présumée avec un réseau qui faisait entrer illégalement des migrants dans le pays en provenance de Turquie.
Les cinq policiers ont été présentés au parquet dans la ville d’Orestiada (Nord-Est), au lendemain de l’annonce par la division des affaires internes de la police de leur arrestation pour des soupçons d’avoir reçu des pots-de-vin et manquement à leurs obligations.
Ils sont accusés d’avoir aidé à faire entrer illégalement en Grèce un nombre inconnu de migrants à au moins douze reprises dans la région de Didymoteicho (Nord-Est), selon un communiqué de la police. « Selon les premiers éléments de l’enquête, les policiers ont été en contact avec des réseaux en Turquie depuis octobre au moins et ils auraient pratiqué des actions ou des omissions visant à faciliter l’entrée de nationaux (non-Européens) dans notre pays », ajoute le communiqué. Une soixantaine de téléphones portables, des livres turques et des billets de banque en provenance de plusieurs pays d’Asie ont été retrouvés, précise la police.
Accroissement des patrouilles en mer Égée
Des milliers de migrants, venus principalement de Syrie, d’Afghanistan et du Pakistan sont arrivés ces dernières années en Grèce depuis la Turquie dans l’espoir d’entrer en Europe occidentale. L’accroissement des patrouilles en mer Égée rend plus difficile l’accès aux îles grecques pour les migrants et ils sont de plus en plus nombreux à tenter de traverser l’Évros, le fleuve séparant la Turquie de la Grèce, pour que des passeurs les emmène ensuite par la route.
Athènes a décidé de prolonger d’ici un an de 35 km cette clôture métallique de cinq mètres de haut qui court le long de l’Évros. La clôture est actuellement longue de 37,5 km, selon les données du gouvernement qui ambitionne de la prolonger ensuite de 100 km supplémentaires d’ici 2026.
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