Le Sénat dominé par la droite a adopté jeudi en première lecture une proposition de loi centriste afin de mieux organiser le trafic aérien en cas de grève des contrôleurs, le gouvernement saluant des mesures « efficaces » après divers cafouillages.
Les syndicats dans le contrôle aérien doivent déposer tout préavis de grève cinq jours avant un mouvement, mais les grévistes n’ont pas à déclarer leur participation individuelle, à la différence des autres salariés du secteur aérien.
La direction générale de l’aviation civile (DGAC) annonce ensuite le maintien de certains vols pour assurer un service minimum, mais parfois « il y a des annulations de dernière minute » ou à l’inverse trop de vols ont été annulés préventivement, a souligné l’auteur de la proposition de loi, Vincent Capo-Canellas (Union centriste), relevant que la France est très mal classée en Europe à ce sujet.
Une obligation de se déclarer gréviste
« Nous avons le devoir de trouver une solution, dans le respect de nos traditions » et du droit de grève, a-t-il fait valoir. Son texte prévoit une obligation de se déclarer gréviste au plus tard à midi l’avant-veille de chaque journée de grève, pour la mise en place si nécessaire d’un service minimum avec réquisitions.
Le ministre des Transports Clément Beaune s’est félicité d’une proposition de loi « équilibrée et efficace », permettant « un meilleur service » tout en garantissant « l’exercice du droit de grève ». Il a rappelé la journée de grève imprévue des contrôleurs aériens le 11 février dernier, dans le cadre de la mobilisation contre la réforme des retraites, qui avait occasionné un fort désordre.
La gauche a voté contre la proposition de loi, qui doit désormais être examinée par l’Assemblée nationale. L’écologiste Jacques Fernique a évoqué « un affaiblissement important du droit de grève », tandis que le communiste Gérard Lahellec a estimé que « se déclarer gréviste à l’avance ne va pas régler les problèmes ». Le socialiste Gilbert-Luc Devinaz a jugé qu’il est plutôt « urgent de renouer le dialogue social ».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.