Parti faire du ski seul le samedi 4 avril, un jeune homme a fait une chute de plusieurs centaines de mètres et a perdu la vie.
Ce dimanche, un jeune homme de 24 ans a été retrouvé mort à 2300 mètres d’altitude dans le massif du Mont Blanc.
Ce sont les secouristes du Peloton de gendarmerie de haute montagne (PGHM) de Chamonix qui ont découvert son corps, vers 12 h 30, sur les pentes escarpées situées le long de la ligne de chemin de fer du tramway menant au refuge du Nid d’Aigle.
Le Haut-savoyard pratiquait le ski de randonnée et s’était élancé seul la veille, depuis la station voisine des Houches, en direction du refuge du Goûter situé à 3800 mètres d’altitude.
« Il a dévissé et chuté de 300 mètres. L’accident a probablement eu lieu samedi », a expliqué Stéphane Bozon, commandant du PGHM de Chamonix, aux journalistes de 20 minutes.
C’est une voisine de la victime qui, inquiète de ne pas avoir de ses nouvelles, a donné l’alerte dimanche après-midi.
Le 25 mars, le préfet de Haute-Savoie a pourtant pris un arrêté « portant interdiction de fréquentation et d’activités en montagne dans le cadre de la lutte contre le coronavirus ».
Le texte prohibe notamment « tous les déplacements en montagne dans un rayon supérieur à 100 mètres de dénivelé au-dessus du lieu de confinement » jusqu’au 15 avril.
En plein confinement, en Haute-Savoie, un jeune de 24 ans se tue en ski de randonnée dans le Mont-Blanc https://t.co/eEYxENg4x0 pic.twitter.com/k4AI2vqxLt
— France Bleu Isère (@bleu_isere) April 5, 2020
Des infractions qui se multiplient
Ce dimanche, Stéphane Bozon a regretté « l’irresponsabilité » des personnes qui n’hésitent pas à braver le confinement en vigueur pour profiter de la montagne.
« Nous patrouillons beaucoup et nous observons encore des groupes un peu partout. L’accidentologie de loisirs doit stopper au plus vite pour ne pas davantage encombrer les hôpitaux engagés dans la lutte contre le coronavirus », souligne le haut gradé.
« Le confinement s’applique à tout le monde. La veille, le samedi, on a dressé quatre procès-verbaux. En pleine intervention, lorsque nous avons découvert le corps de ce malheureux jeune homme, on a repéré et sanctionné un peu plus bas des pratiquants de l’alpinisme. Pourtant, l’arrêté préfectoral est clair ! Aucune activité en montagne d’un dénivelé supérieur à 100 mètres », poursuit le commandant Bozon auprès des journalistes de France Bleu.
« La plupart des gens respectent, mais on a des irréductibles qui, en plus, n’acceptent pas qu’on les verbalisent. Et moi, je ne peux pas envoyer des hélicoptères dès que ces personnes font n’importe quoi. On en a vu qui se confinaient à plusieurs dans les refuges ! En matière de risque de contamination, c’est irresponsable », conclut l’officier.
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