« Ce n’était pas qu’un fait divers ». Samedi à Marseille, les proches d’Alban Gervaise, tué à coups de couteau en mai devant l’école de ses enfants, ont rendu hommage à ce quadragénaire « tué dans la douleur et l’injustice », selon les mots du maire Benoît Payan.
Six mois après la mort de ce père de famille, médecin militaire, son épouse a organisé une cérémonie solennelle à l’aide de la mairie mais aussi de l’armée, en présence de l’archevêque de Marseille et du préfet de région notamment.
Le 10 mai, Alban Gervaise, 41 ans, venait chercher ses enfants à la sortie de l’école, dans le quartier du Merlan, au nord de la ville, lorsqu’il a été violemment attaqué par un homme atteint de « troubles psychologiques », selon les enquêteurs. Malgré l’aide de passants et les soins prodigués durant deux semaines à l’hôpital, il est décédé le 26 mai.
Lors du dévoilement d’une plaque samedi, près du lieu de l’agression mortelle, dans ce quartier populaire où les maisons individuelles côtoient de grands ensembles HLM, Benoît Payan a évoqué « le deuil de l’injustice et de l’incompréhension ».
« La violence et l’acharnement qu’a subis Alban me sont insupportables »
« Il a fait ce que font des milliers de parents chaque jour: aller chercher ses enfants à l’école », a raconté la veuve d’Alban, Christelle Gervaise. « La violence et l’acharnement qu’a subis Alban me sont insupportables, mais il faut malgré tout laisser le temps de l’instruction et ne pas céder à la colère », a-t-elle ajouté.
Egalement présente à la cérémonie, la préfète de police a décoré les deux hommes venus en aide à Alban Gervaise au moment de l’agression, qui avaient permis à la police d’interpeller son agresseur: un acte de bravoure qui « nous a permis d’avoir ces quelques jours supplémentaires à ses côtés et de pouvoir lui dire au revoir », a remercié Christelle Gervaise. « Ce n’était pas qu’un fait divers de plus », a insisté un de meilleurs amis de la victime.
Dès le soir de l’agression, après la perquisition du domicile du meurtrier présumé, l’hypothèse terroriste avait été écartée. L’agresseur, de nationalité française, avait déclaré devant les enquêteurs avoir agi « au nom de Dieu », puis avait évoqué « le diable ».
« Il y a eu un changement de juge d’instruction et nous avons demandé des compléments d’enquête », a indiqué à l’AFP l’avocat de la famille, Me Pezet, ajoutant que l’auteur présumé avait été transféré en hôpital psychiatrique du fait de son comportement en détention.
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