Des militants ont organisé mardi une rare manifestation à Hong Kong contre le projet de nouvelle loi sur la sécurité nationale du gouvernement, qui manque selon eux de garanties démocratiques et de protection des droits humains.
Yu Wai-pan, militant de la Ligue des sociaux-démocrates (LSD) et deux autres militants ont scandé des slogans devant le siège de l’exécutif de Hong Kong mardi, entourés par la presse et plus d’une dizaine d’agents de police.
Les manifestations ont pratiquement disparu dans le centre financier chinois depuis que Pékin a réprimé en 2019 d’immenses manifestations parfois violentes en faveur de la démocratie et a imposé une loi sur la sécurité nationale.
Yu Wai-pan a déclaré mardi à l’AFP que « de nombreux Hongkongais sont très inquiets ». La LSD est l’un des derniers groupes d’opposition à Hong Kong et ses membres ont fait l’objet de nombreuses poursuites. « La sécurité nationale est importante pour le peuple, mais elle doit être fondée sur la démocratie, la liberté et l’État de droit », a déclaré l’activiste Chan Po-ying.
La consultation publique largement limitée aux voix pro-Pékin
La consultation publique d’un mois sur la nouvelle loi, connue sous le nom d’article 23 de la loi fondamentale, a été largement limitée aux voix pro-Pékin, a-t-elle ajouté. Xia Baolong, le responsable chinois chargé de superviser la région administrative spéciale de Hong Kong, s’est rendu dans le territoire la semaine dernière pour rencontrer des dirigeants politiques et du monde des affaires. M. Xia a discuté de la proposition de loi avec deux groupes d’avocats locaux lors d’une réunion à huis-clos.
Par ailleurs, Hong Kong a condamné Joseph John, également connu sous le nom de Wong Kin-chung, pour « conspiration en vue d’inciter à la sécession », la première affaire de ce type impliquant quelqu’un possédant une double nationalité. Le citoyen portugais, âgé de 41 ans, a plaidé coupable d’infraction à la sécurité nationale, admettant qu’il était président du Parti de l’indépendance de Hong Kong, basé au Royaume-Uni, et administrateur de ses six plates-formes en ligne. Une source diplomatique a déclaré à l’AFP que le consulat portugais n’avait pas pu rendre visite à M. John depuis son arrestation et sa mise en détention en novembre 2022.
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