Trois figures du mouvement pro- démocratie à Hong Kong, parmi lesquelles le magnat de la presse Jimmy Lai, ont plaidé lundi non coupable pour avoir participé l’an passé à une veillée interdite en mémoire de la répression de Tiananmen.
Les trois militants, M. Lai, l’avocate Chow Hang-tung et l’ex-journaliste Gwyneth Ho, seront les seuls à faire l’objet d’un véritable procès. La vingtaine d’autres militants et responsables politiques pro- démocratie, poursuivis pour les mêmes faits, ont tous plaidé coupable d’incitation et participation à un rassemblement illégal.
« Le deuil n’est pas un crime »
« Je comprends chacun de vos mots mais je ne comprends pas en quoi cela constitue un crime », a déclaré à la cour Mme Chow.
« Le deuil n’est pas un crime. Je plaide non coupable », a lancé l’avocate.
Depuis plus de trois décennies, chaque 4 juin, des dizaines de milliers de personnes se réunissaient dans le Parc Victoria, pour participer à ces veillées en commémoration de la sanglante répression en 1989 de la place Tiananmen en Chine.
Tiananmen un des symboles des libertés politiques
Ces rassemblements, au cours desquels étaient scandés des slogans en faveur de la démocratie en Chine, étaient devenus l’un des symboles des libertés politiques dont jouissait le territoire semi-autonome.
Les deux dernières veillées ont été interdites à Hong Kong, les autorités invoquant l’épidémie de Covid-19 et des menaces en matière de sécurité.
Cinq autres prévenus, qui comparaissaient également lundi, ont plaidé coupable pour avoir « incité, organisé et participé à un rassemblement non autorisé ».
Marque autoritaire sur Hong Kong
Il y a quelques mois, seize responsables politiques et militants, parmi lesquels Joshua Wong, le visage le plus connu de la contestation hongkongaise, avaient été condamnés à des peines de six à dix mois d’emprisonnement pour leur participation en 2020 à cette veillée. D’autres avaient été condamnés à des peines avec sursis.
Les opposants voient dans ces poursuites judiciaires et l’interdiction de ces veillées la manière dont la Chine est en train d’imprimer sa marque autoritaire sur Hong Kong, après les immenses et souvent violentes manifestations pro- démocratie de 2019.
En juin 2020, Pékin a imposé au centre financier une vaste loi sur la sécurité nationale visant notamment à criminaliser toute dissidence.
Plus de 70 personnes ont été inculpées en vertu de cette législation draconienne, et plus de 140 ont été arrêtées, parmi eux M. Lai, Mme Chow et Mme Ho. Ces crimes sont passibles de la prison à perpétuité.
Rejoignez-nous sur Télégram pour des informations libres et non censurées :
? t.me/Epochtimesfrance
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.