Au moins dix personnes sont mortes et 82 sont portées disparues à la suite de crues dans une vallée du nord-est de l’Inde, liées au débordement mercredi d’un lac glaciaire himalayen, a annoncé le gouvernement local.
« Dix corps ont été récupérés jusqu’à présent, et 82 personnes sont portées disparues, dont des soldats », a déclaré mercredi soir à la presse Vijay Bhushan Pathak, un haut responsable gouvernemental de l’État de Sikkim. Parmi les disparus figurent 22 soldats, a indiqué l’armée. Un vingt-troisième a pu être secouru.
UPDATE – In India, at least 23 military personnel went missing after the flood, the press service of the Eastern Command of the Indian Armed Forces reported. Wednesday in the area of the glacial lake Lhonak, located in the Himalayas in northeast Sikkim. pic.twitter.com/yTZuhwxFlB
— crimsonbearz (@crimsonbearz) October 4, 2023
La zone touchée, une région montagneuse et isolée de l’Himalaya, se trouve près de la frontière avec le Népal et la Chine. Le lac Lhonak, qui a débordé, entraînant d’importantes destructions dans une vallée en aval, est situé au pied d’un glacier proche du Kangchenjunga, le troisième plus haut sommet du monde.
Un véritable mur d’eau, déversé en aval, s’est ajouté à une rivière déjà gonflée par les pluies de mousson. Les eaux ont détérioré un barrage et emporté des maisons et des ponts entre autres « sérieuses destructions », a déclaré le gouvernement de l’État du Sikkim.
Des dégâts considérables s’étendent à plus de 120 kilomètres en aval, les routes de la région ont été « gravement » endommagées et 14 ponts détruits, selon les autorités. « Les inondations ont semé la destruction dans quatre districts de l’État, emportant des gens, des routes et des ponts », a indiqué à l’AFP Himangsu Tiwary, un porte-parole de l’armée. Le Premier ministre indien Narendra Modi a promis « tout le soutien possible » aux populations affectées.
Selon des images satellite publiées par l’Organisation de recherche spatiale indienne, le lac Lhonak a rétréci des deux tiers, perdant une superficie d’eau d’environ 105 hectares, l’équivalent de 150 terrains de football. Les inondations et les glissements de terrains sont relativement fréquents en Inde et y causent de nombreux dégâts, notamment pendant la mousson, de juin à septembre. Mais, en octobre, la mousson est d’habitude quasiment terminée.
Une situation « catastrophique »
Les inondations provoquées par les débordement de lacs glaciaires, souvent accompagnées par des chutes de roches, sont plus fréquentes à mesure que les températures mondiales augmentent et que la fonte des glaces s’accentue.
« Des précipitations intenses ont conduit à cette situation catastrophique au Sikkim, où la pluie a déclenché une inondation par débordement d’un lac glaciaire, endommagé un barrage et causé des pertes en vies humaines », a expliqué Miriam Jackson, une scientifique spécialisée dans la surveillance des glaces dans les régions de l’Himalaya.
Selon les experts, l’intensité des tempêtes tropicales avec notamment des pluies plus abondantes provoquent de soudaines inondations. La fonte des glaciers himalayens accroît également le volume des cours d’eau tandis que les constructions non réglementées dans les zones sujettes aux inondations peuvent exposer les populations locales à des catastrophes.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.