L’ex-président de l’UDI Jean-Christophe Lagarde, condamné en décembre à deux ans d’inéligibilité pour avoir fourni un emploi fictif à sa belle-mère, a démissionné de son dernier mandat électif, a appris mercredi l’AFP de source proche du dossier.
Depuis sa défaite aux législatives de juin face à l’Insoumise Raquel Garrido, l’ancien parlementaire centriste (2002-2022) de 55 ans n’était plus qu’adjoint à la maire de Drancy, son fief de Seine-Saint-Denis aujourd’hui dirigé par sa femme, Aude Lagarde.
« Manquement au devoir d’exemplarité d’un élu »
M. Lagarde n’a pas fait appel de sa condamnation à dix mois de prison avec sursis prononcée début décembre par le tribunal correctionnel de Paris, rendant celle-ci définitive et applicable, a appris mercredi l’AFP de sources proche du dossier et judiciaire.
Fustigeant un « manquement au devoir d’exemplarité d’un élu », la justice l’a déclaré coupable de détournement de fonds publics pour avoir versé à Monique Escolier-Lavail, la mère de son épouse, près de 40.000 euros de salaires pour un contrat fictif d’assistante parlementaire entre mai 2009 et août 2010.
Contacté par l’AFP, Jean-Christophe Lagarde n’était pas joignable dans l’immédiat.
Perte de sa circonscription historique
Figure de la droite de Seine-Saint-Denis depuis une vingtaine d’années, M. Lagarde était fortement affaibli ces derniers mois par ses démêlés judiciaires et la perte de sa circonscription historique.
Contesté dans les rangs de son parti, il a démissionné le 20 octobre de la présidence de l’Union des démocrates et indépendants (UDI), remplacé par le sénateur Hervé Marseille.
Début septembre, l’ex-député a par ailleurs été placé en garde à vue dans l’enquête sur les fausses accusations, relayées par Le Point, visant son adversaire aux législatives Raquel Garrido et son mari Alexis Corbière.
Il ne fait pas l’objet de poursuites à ce stade, mais un de ses ex-collaborateurs a été mis en examen dans ce dossier.
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