Le nouveau président de la confédération helvétique Alain Berset a plaidé dimanche l’ouverture et l’adaptation pour affronter les difficultés -inflation, crise énergétique…- provoquées par la guerre en Ukraine.
M. Berset, dont les vœux pour 2023 depuis le Musée national de Zurich coïncidaient avec sa prise de fonctions pour un an, a exprimé « un peu d’appréhension » parce que « les derniers temps ont été difficiles ».
Il a cité la pandémie de Covid-19 puis le conflit en Ukraine « qui a aussi de fortes répercussions sur notre quotidien, que ce soit en matière d’énergie ou d’inflation ».
« Nous savons comment être solidaires lorsque c’est nécessaire », et « appris que nos institutions, nos assurances sociales, notre système de santé et nos finances publiques sont solides », a-t-il ajouté, en soulignant également que « nous sommes capables de nous adapter ».
Les problèmes des autres sont aussi nos problèmes
« Nous n’allons pas pouvoir régler tous les problèmes. Mais nous pouvons contribuer à les résoudre. S’engager, c’est s’ouvrir. S’engager, c’est le contraire du repli sur soi. C’est se rendre compte que les problèmes des autres deviendront tôt ou tard NOS problèmes », a insisté M. Berset.
« Dans les moments difficiles, il faut parfois s’arrêter et prendre le temps de réfléchir. Faire preuve de curiosité et savoir se remettre en question », a ajouté le dirigeant suisse.
« Les problèmes ne manquent pas. Mais nous sommes nombreux, en Suisse et dans le monde, à vouloir les affronter. De quoi rester optimiste et regarder l’avenir avec confiance », a-t-il conclu.
Dans ses vœux de Nouvel An, le ministre de la Santé, président cette année, plaide pour «accorder plus d’importance à ce qui nous unit qu’à ce qui nous sépare» https://t.co/VuyPB4hS37
— Le Temps (@LeTemps) January 1, 2023
Qui est Alain Berset, président nouvellement élu ?
Le président suisse est le premier parmi ses pairs au sein du Conseil fédéral de sept membres qui gouverne, et il représente le pays à l’extérieur.
Issu du parti socialiste, M. Berset, 50 ans, conserve le poste de ministre de l’Intérieur qu’il détient depuis son entrée au Conseil en 2012.
En charge de la Santé, il a joué un rôle clé dans la réponse de la Suisse face à la pandémie de Covid-19. Il avait déjà été président pour l’année 2018.
Premier changement en quatre ans, deux nouvelles personnalités font leur entrée au Conseil fédéral cette année.
Toutefois, les ministres ont décidé entre eux de maintenir le président sortant Ignazio Cassis aux Affaires étrangères et Viola Amherd en charge de la Défense, compte tenu du contexte international instable.
Tout en restant militairement neutre, la Suisse a appliqué à la Russie les sanctions économiques imposées par l’Union européenne après l’invasion de l’Ukraine fin février.
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