Selon les données du ministère italien de l’Intérieur, le nombre de migrants clandestins ayant débarqué en Italie en 2024 a diminué de 60% par rapport à l’année 2023. Des chiffres que Matteo Piantedosi a tenu à saluer, soulignant une coopération étroite avec les pays d’origine et de transit.
Le ministre de l’Intérieur italien, Matteo Piantedosi, a tenu à remettre l’église au centre du village. Lors d’un entretien accordé le 31 décembre aux journaux La Stampa et Il Secolo XIX, il a vanté les résultats obtenus par le gouvernement de Giorgia Meloni en matière de gestion migratoire. « En 2024, nous avons réduit les arrivées irrégulières de 60% par rapport à l’année précédente et de 38% par rapport à 2022. Pour la deuxième année consécutive, le nombre de rapatriements d’immigrants expulsés a également augmenté, avec une hausse supplémentaire de 16%. »
Il a notamment attribué ces résultats à « des actions ciblées mises en œuvre par le ministère de l’Intérieur », en particulier grâce à une coopération renforcée avec les forces de police des pays d’origine et de transit. Selon lui, ces mesures ont permis « de bloquer les départs de 192.000 migrants irréguliers en provenance de Libye et de Tunisie ». Il s’est également félicité du nombre de rapatriements volontaires en 2024, qui a « dépassé les 21.000 ».
Des bas, puis des hauts
Le gouvernement dirigé par Giorgia Meloni a fait de la diminution de l’immigration clandestine son principal combat. Néanmoins, tout n’a pas été un long fleuve tranquille depuis l’arrivée au pouvoir de cette dernière. L’exécutif italien a dû d’abord tâtonner et même essuyer des échecs (113.500 clandestins débarqués en 2023 contre 55.000 en 2022). Mais le gouvernement de Giorgia Meloni a ensuite rectifié le tir en concentrant son action sur la gestion des flux migratoires en amont.
Ainsi, en 2024, l’Italie a conclu des accords avec la Libye et la Tunisie, permettant le rapatriement de 9000 migrants, et a durci sa législation. Depuis, les peines pour les passeurs sont plus sévères, les regroupements familiaux ont été limités, les demandeurs d’asile ont plus de difficulté à obtenir un travail, et les ONG sont davantage encadrées.
Le gouvernement italien a également signé fin 2023 avec l’Albanie « un accord prévoyant la création de deux centres en Albanie, d’où les migrants secourus en Méditerranée pourront effectuer une demande d’asile ». D’une durée de cinq ans, il concerne « les hommes adultes interceptés par la marine ou les garde-côtes italiens dans leur zone de recherche et de sauvetage dans les eaux internationales ». Bien que la justice italienne ait annulé cet accord en octobre, le Conseil des ministres a réagi en adoptant un nouveau décret modifiant la liste des pays d’origine des migrants considérés comme « sûrs ».
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