« Je regrette ce que j’ai fait parce que c’était tellement égoïste », explique Walt Heyer, 82 ans, à Epoch Times. « J’ai détruit ma carrière, j’ai détruit une famille avec une femme merveilleuse et deux enfants merveilleux, parce que personne n’osait prendre la parole et parler du fait qu’on ne peut pas changer de genre. »
Né en Californie, Walt Heyer, auteur avocat et qui vit désormais sur la côte Est, a déclaré avoir connu des expériences traumatisantes durant son enfance. Parvenu à l’âge adulte, il a subi une chirurgie de réattribution sexuelle et a vécu pendant huit ans en tant que femme, avant de détransitionner en 1991.
Exprimant un immense regret d’avoir choisi la transition en réponse à un traumatisme, Walt Heyer gère maintenant le site Web sexchangeregret.com pour aider à détourner d’autres personnes d’une chirurgie ou de choix de vie irréversibles et les réorienter vers des solutions thérapeutiques.
« Je voulais être la voix que les gens pouvaient écouter, et la voix qui les empêcherait de subir un changement hormonal et chirurgical totalement inutile qui pourrait détruire leur vie. »
Une vie secrète, sur le fil du rasoir
Walt Heyer se souvient avoir été battu à un très jeune âge par certains membres de sa famille, ce qui a alimenté un traumatisme et l’a conduit, à l’âge de 13 ans, à s’identifier secrètement à « Christal West ». À l’âge adulte, cet alter ego féminin s’est exprimé dans les clubs et dans les bars de San Francisco et de San Diego. Pendant ce temps, il menait une double vie pendant la journée, avec un bon travail et une famille.
Bien qu’il soit marié et père de deux enfants, la vie secrète de Walt Heyer se poursuivait dans l’ombre. « Vous pouviez raser la moustache. Elle repoussait vite, ce n’était pas un gros problème », dit‑il. « Cela faisait partie de la dissimulation. »
En 1981, le Dr Paul Walker, psychologue, lui diagnostique une dysphorie de genre et il commence à prendre des hormones féminines. Au cours de l’été 1981, il rencontre le Dr Stanley Beiber, qui, à la fin de sa carrière, pratiquera 5000 opérations de réattribution sexuelle.
Deux ans plus tard, en avril 1983, Walt Heyer passe sous le scalpel à Trinidad, dans le Colorado.
« Ils ne coupent pas le pénis, ils utilisent simplement le pénis, l’inversent et le tournent vers l’intérieur », dit‑il. « Personne ne parle jamais des conséquences. Les conséquences sont horribles. Ils ne pourront jamais avoir d’enfants. »
Bien que Walt Heyer ait déjà des enfants, son choix de se faire opérer a eu de sérieuses conséquences. Il a divorcé et a presque immédiatement perdu sa carrière convoitée d’ingénieur d’études associé travaillant dans la cryogénie pour les missions spatiales Apollo, dit‑il. Il est devenu « inemployable », et depuis le 25 octobre 1983, Walt Heyer n’a plus jamais eu de véritable carrière.
« J’étais là pour moi, à faire ma vie, au lieu d’être un père pour mes enfants. Je les ai abandonnés pour suivre mes choix, c’est pourquoi j’appelle ça ‘le regret du changement de sexe’, parce que je regrette le mal que j’ai fait aux gens qui m’entourent et que j’aime énormément. »
« La chirurgie n’a rien arrangé, à part détruire ma carrière. J’ai été sans abri pendant un certain temps. Je suis devenu alcoolique et toxicomane… Je me suis relevé et donné beaucoup de moi‑même pour survivre. Je suis passé d’un excellent revenu à une situation sans le sou. »
Racheté et rétabli… Ou presque
Beaucoup de choses ont changé au cours des 40 dernières années de la vie de Walt Heyer. Peut‑être pas assez.
« J’ai pu rester gratuitement dans un centre de rétablissement qui coûte normalement 4000 dollars par mois. J’ai commencé à aller à des réunions… J’ai décidé que j’allais commencer à aller à l’église… J’étais ‘Laura Jensen’. C’était un centre de rétablissement pour les femmes, et j’allais à l’église en tant que Laura. »
En 1986, Walt Heyer a trouvé une chambre subventionnée par l’État dans un programme de traitement de la toxicomanie à San Francisco.
Aujourd’hui, il affirme que son diagnostic de dysphorie de genre était totalement erroné. Ce traumatisme, les abus physiques et sexuels qu’il a subis dans son enfance, n’a pas été traité comme l’aurait fait un « soignant approprié ». Il avait besoin d’un thérapeute spécialisé dans les traumatismes, pas d’un chirurgien.
Grâce à son parrain, Walt Heyer, alors âgé de 50 ans, a trouvé un endroit où rester après avoir quitté le centre de thérapie. Mais, après avoir brisé tant de choses, il n’avait que la foi comme recours. Celle‑ci allait ouvrir une nouvelle voie décisive menant à un lieu de rédemption spirituelle, à défaut d’une rédemption physique.
« Les gens sont trompés »
Désormais totalement rétabli, Walt Heyer cherche à reprendre sa vie en main. Il a subi une douloureuse opération d’inversion (retour à son sexe d’origine), admettant que « c’est tout ce qu’on peut faire », et a occupé divers emplois, vente de voitures et serveur de bar. Il a fini par comprendre qu’il devait changer de cap et s’est inscrit à l’université pour étudier le conseil. Il est devenu directeur d’une association caritative pour une église, où il travaille encore après trois ans et demi.
Aujourd’hui, il s’inquiète de la « contagion sociale » à laquelle sont confrontées les jeunes générations, et du fait que la dysphorie de genre a été promue et propagée à des degrés dangereux dans la société. Les élèves sont endoctrinés dans les écoles et, soutenus par certains narratifs officiels, certains parents se sentent même obligés de faciliter le changement de sexe de leurs enfants en leur nom.
« Mieux vaut avoir un fils vivant qu’une fille morte », selon la formule frénétique.
« Aucun enfant sur cette terre ne devrait subir de procédures chirurgicales visant à supprimer une partie de son corps. Le cerveau de ces enfants n’est pas complètement développé avant l’âge de 24 ou 25 ans. Pourquoi intervenons‑nous ? »
« Il ne faut pas chercher bien loin pour voir que les gens sont trompés, ceux qui prennent des hormones et subissent des interventions chirurgicales… Chaque fois qu’on utilise des enfants pour détruire la génération suivante, il faut prendre du recul, respirer profondément et regarder qui fait cela. »
Des idéologies anti‑religieuses, anti‑familiales et anti‑masculines sont à l’origine de ce programme visant à dissoudre l’identité sexuelle, selon lui : « Le marxisme parle de ne vouloir que des ‘ouvriers’, ils ne veulent pas de ‘mâle’ et de ‘femelle’… Si vous pouvez détruire cette terminologie, alors vous commencez à détruire le tissu même de notre société. »
Éviter les hormones, éviter la chirurgie.
De façon plus réaliste, les enfants traumatisés devraient suivre une thérapie par la parole ou l’EMDR (Eye Movement Desensibilisation and Reprocessing), une forme de psychothérapie, recommande Walt Heyer.
« Je souhaite que les gens soient traités pour l’événement traumatique qui a provoqué leur dysphorie. Lorsque je parle à ces personnes et qu’elles reçoivent un traitement [psychologique] pour la dysphorie, elles me disent qu’elles se sentent capable de ne pas prendre d’hormones et d’éviter la chirurgie. Leur corps n’est pas modifié et elles n’ont pas à vivre avec les conséquences des interventions chirurgicales. »
Aujourd’hui remarié, Walt Heyer poursuit son plaidoyer et s’est exprimé lors de diverses conférences et événements de par le monde. En 2010, lorsque sexchangeregret.com a été lancé, il a attiré un minuscule 700 visites. En 2015, ce nombre était passé à 356.000.
« J’ai réalisé qu’il y avait une énorme demande pour trouver quelqu’un qui offrait un endroit sûr où les gens peuvent aller et parler de leurs regrets. Nous sommes en mesure d’aider beaucoup de gens. Nous pouvons aider beaucoup de gens. Il y en a certains que nous ne pouvons pas aider, mais nous le faisons pour ceux que nous pouvons aider. C’est très gratifiant. »
Walt Heyer est troublé par les histoires que les gens lui écrivent sur le site Web, mais il espère que son histoire et son action de sensibilisation contribueront à empêcher d’autres personnes de prendre des décisions irréversibles comme la chirurgie.
« Cela me choque vraiment de voir combien d’argent est dépensé pour cette folie. J’espère simplement que les gens commencent à réaliser tout le mal qu’ils font… Cela détruit la vie des gens. »
Il n’y a tout simplement pas assez de personnes qui se lèvent pour dire : « Ne le faites pas ! »
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