Un gisement riche en métaux rares a été découvert dans les fonds marins aux alentours de l’île Minamitori, située à environ 1860 km au sud-est de Tokyo. Une aubaine pour le Japon, qui dispose de peu de ressources naturelles. L’extraction devrait débuter en 2025.
Les Japonais ont découvert un véritable trésor au fond de l’océan Pacifique. En effet, un important gisement de métaux rares a été mis au jour dans les fonds marins de la zone économique exclusive (ZEE) du pays du Soleil-Levant. Plus précisément, dans une zone de 10.000 km², située aux alentours de l’île Minamitori, à l’extrême est du Japon, à une profondeur entre 5200 et 5700 mètres.
La découverte a été officialisée en juin dernier par l’Université de Tokyo. Ce gisement contiendrait jusqu’à 230 millions de tonnes de matériaux, dont environ 610.000 tonnes de cobalt et 740.000 tonnes de nickel, ce qui représente respectivement 75 ans et 11 ans de consommation japonaise. Une trouvaille majeure pour l’archipel nippon, tant le « diamant de sang » et le « métal du diable », tels qu’ils sont surnommés, attirent les convoitises.
Particulièrement prisé de l’industrie technologique, le cobalt permet de concevoir des batteries en lithium, présentes notamment dans les smartphones, véhicules électriques, ordinateurs ou même les cigarettes électroniques, rappelle L’Internaute. Le nickel, quant à lui, est essentiel à de nombreux secteurs industriels ainsi qu’au domaine de la construction. Il est également utilisé dans la conception des batteries électriques.
Selon les estimations d’un groupe de recherches dirigé par Katô Yasuhiro, professeur à l’Université de Tokyo, il y aurait en moyenne 23 kg de nodules de manganèse par mètre carré, et dans 30 % de la zone étudiée, le chiffre monterait même à 30 kg. Un nodule est une concrétion centimétrique à décimétrique contenue dans une roche dont elle se différencie par sa composition et/ou sa structure, peut-on lire dans le Larousse.
Une extraction coûteuse
Une phase d’extraction expérimentale de trois ans débutera en 2025, et plusieurs milliers de tonnes de nodules de manganèse seront extraits quotidiennement, soit 3 millions de tonnes par an. Le secteur privé pourrait ensuite prendre le relais pour une exploitation à plus grande échelle, le coût de l’opération étant estimé à plusieurs dizaines de millions de dollars. Une plateforme regroupant le secteur industriel, le gouvernement et les universités devrait être créée pour lancer la commercialisation.
Cette manne est inespérée pour le Japon, pauvre en ressources naturelles, et dépendant actuellement presque entièrement des importations. Le pays disposerait ainsi de ses propres ressources en métaux rares. À noter que d’autres gisements de manganèse devraient pouvoir être découverts sur les fonds marins de la ZEE, selon Katô Yasuhiro.
L’île Minamitori, située à environ 1860 km au sud-est de Tokyo, est d’importance vitale pour les Japonais. La ZEE autour de l’île, qui s’étend sur environ 430.000 km², est plus grande que le Japon tout entier (superficie d’environ 380.000 km²). Pêche, extraction de ressources naturelles et recherches scientifiques sont possibles grâce à elle.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.