France3 Nord-Pas-de-Calais revient sur le quotidien bouleversé de Français qui résistent encore à la vaccination.
Quand le pass vaccinal réduit encore un peu plus les libertés des Français non vaccinés contre la Covid…
Depuis le 24 janvier 2022, le pass sanitaire s’est changé en pass vaccinal, interdisant définitivement certaines activités aux non-vaccinés : bars, restaurants, musées, cinémas, transports interrégionaux ou encore salles de sports et de spectacles ne sont plus accessibles pour environ 5 millions de Français.
Manifester, perdre son emploi ou encore « emprunter » le pass des autres
France Info a recueilli ainsi le témoignage de plusieurs citoyens à l’image d’Isabelle, 39 ans, gestionnaire d’assurance. Cette Roubaisienne engagée est non-vaccinée et contre l’usage du QR à l’entrée des établissements exigeant un pass. Elle a dû renoncer à ses déjeuners du midi au restaurant ou à sa pratique du fitness en salle.
« Je n’ai plus de vie sociale depuis six mois », déplore ainsi cette militante qui participe ainsi aux manifestations anti-pass et anti-vax.
Anthony, 30 ans, est cadre d’entreprise dans le Nord. Afin de préserver sa vie sociale, il n’hésite pas à « emprunter » le pass de ses amis et préfère rester discret sur son statut vaccinal.
« Je passe ça sous silence, car c’est devenu un sujet compliqué à aborder », confie-t-il. « Aujourd’hui, on a l’impression que tout nous retombe dessus : la responsabilité de la cinquième vague, la transmission du virus, etc. »
Et puis, il y a ceux qui subissent la double peine : Adeline est agent hospitalier, suspendue car non vaccinée. A 30 ans, cette mère de famille se retrouve non seulement sans emploi mais se prive aussi d’activités avec ses enfants.
« Je ne peux plus aller voir mon fils jouer au foot au stade, ni aller voir ma fille en concert », regrette Adeline. « La dernière fois, m’a fille m’a demandé de me faire vacciner pour aller au musée. Mes enfants sont punis mais n’ont rien demandé. »
Retraités et étudiants
Aux deux extrémités de la société, retraités et étudiants doivent parfois se réinventer.
Pour Francis, retraité de 63 ans, les restrictions gouvernementales « n’ont rien changé du tout », si ce n’est quelques changements dans ses relations avec ses amis, prévenus qu’il n’est pas vacciné.
Mais Ismaël, étudiant lillois en première année de BTS commerce est « en colère », car il estime « subir la pression dictatoriale du gouvernement ».
Il a ainsi dû renoncer à ses séances de musculation, à la piscine, mais arrive encore à trouver des restaurants où il n’a pas « à présenter de pass », assure le jeune homme. « J’ai mes adresses. »
Si chacun tente de s’adapter comme il le peut à ces restrictions, ce reportage aura le mérite de montrer que les non-vaccinés concernent toutes les strates de la société.
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